Reprise des affrontements dans le Nord Kanem entre les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) et l’armée qui a juré de les « anéantir » après la mort du président Idriss Déby. Face à face, une des colonnes rebelles qui avait trouvé refuge au Niger voisin contre des unités alors que l’armée tchadienne a envoyé de nombreux renforts depuis mardi 27 avril, que l’on pouvait voir dans la ville de Mao depuis deux jours.
L’objectif de l’armée tchadienne est de prendre en tenaille les rebelles du Fact qui avaient fui au Niger voisin au plus fort des combats de la semaine dernière et qui ont été chassés par l’armée nigérienne de ce pays depuis deux jours, selon des responsables tchadiens.
« On a activé notre accord de coopération militaire avec le Niger dans le cadre du G5 Sahel », a précisé l’un d’eux, mais pas de confirmation du côté de Niamey pour l’instant.
Les hommes de Mahamat Mahdi Ali auraient donc reflué dans la province du Kanem. « Ils sont éparpillés depuis deux jours dans une zone de 6 km de long située à une vingtaine de kilomètres de la frontière », détaille notre source.
L’aviation tchadienne est entrée en action et aurait détruit quatre pick-up mardi. Et depuis mercredi, l’armée tchadienne a lancé des attaques au sol et dans les airs pour tenter de « neutraliser définitivement la quarantaine de véhicules rebelles qui restent », affirment nos sources.
Le responsable de la communication du Fact, Kingagbé Ogouzeïmi de Tapol que nous avons contacté mercredi, n’a pas voulu confirmer ni infirmer les attaques qu’ils auraient subies sur le sol nigérien.
Mais « ce qui est sûr, dit-il, c’est qu’il y a eu des affrontements dans le Nord Kanem mardi, et même mercredi ». Il promet de rendre public bientôt un communiqué sur ce qui se passe réellement dans cette zone.
Avec RFI