Toujours égal à lui-même, Thierno Monenembo s’est prononcé sur le décret de rébaptisation de l’aéroport international de Gbessia à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré, au cours d’une conférence de presse qu’il a co-animé avec les membres de l’association des victimes du camp Boiro (AVCB), l’homme de la plume a fustigé cet acte du colonel Mamadi Doumbouya.

Cette sortie de Thierno Monenembo qui n’a pas à sa première prise de parole très caustique à l’encontre des décisions des chefs de l’état guinéen, qui n’étonne certainement personne en Guinée à cause du caractère très clivant de l’homme.

Pour lui cet acte du président de la transition, colonel Mamadi Doumbouya est aussi illégal que le troisième mandat de l’ancien président déchu Alpha Condé.

 

« Cet acte (décret du colonel Mamadi Doumbouya relatif au changement de nom de l’aéroport) est complètement illégal. Le colonel Doumbouya n’a aucun pouvoir, aucune légalité, aucune légitimité de baptiser ou débaptiser des lieux publics de la Guinée. Colonel Doumbouya n’est pas un président de la république, c’est un putschiste. Il est là de fait qu’il nous a débarrassé du régime néfaste d’Alpha Condé. On l’a applaudi pour cela. Il n’a aucune légitimité, il n’est pas président de la république de Guinée. Il n’a rien à décréter. Le colonel Doumbouya est dans l’illégalité la plus totale. Son acte est plus illégal que le 3è mandat d’Alpha Condé. Dans un pays normal, il serait immédiatement destitué et foutu en prison », a-t-il fustigé l’écrivain.

Selon lui, l’acte du président du CNRD doit être combattu devant la justice, par l’association des victimes du camp Boiro .

« La Guinée n’est pas normale. Il faut la rendre normale par le combat. Il faut se battre pour ne plus subir. Il faut que les démocrates de ce pays se lèvent et se battent contre tous ces gens qui considèrent la Guinée comme leur propriété privée. Ce combat doit être mené quelque soit le prix. La liberté a un coût et il faut le payer pour que les guinéens sortent de la léthargie, de la résignation. Ayons du courage. Affrontons les barbares. On ne discute pas avec les barbares, on les combat. Et ce combat doit commencer dès maintenant. Vous avez parlé de procédure judiciaire. Cette procédure judiciaire doit commencer maintenant, à cette minute là, à cette heure là. Il faut que dans la semaine, il y ait quelque chose de concret dans les tribunaux de la Guinée, de la CEDEAO ou ailleurs », a-t-il renchéri

Mohamed Camara

621 50 18 47