Le CNRD a rencontré tôt, ce mardi, 21 septembre au palais du peuple, les magistrats dans le cadre des concertations nationales avec les forces vives de la nation.

Plusieurs magistrats ont pris part à cette rencontre. En marge de ces discussions, les magistrats ont étalés au nouvel homme fort de la Guinée, le Colonel Mamadi Doumbouya, tous les problèmes qui entachent le bon fonctionnement de la justice en Guinée et ils le déposeront à leur tour un mémorandum dans le quel, plusieurs questions seront évoqués. 

Dépuis l’avènement de la troisième république, la justice guinéenne a été instrumentalisée par les anciennes autorités du pays, pour faire asseoir leur dicta au peuple, pour tourner cette page sombre de notre histoire, le président du CNRD a demandé aux magistrats à une prise de conscience pour rétablir la confiance avec les justiciables. 

Au sortir de cette rencontre avec le président du CNRD, le colonel Mamadi Doumbouya, le président de la chambre spéciale de la cour d’appel de Conakry, Djela Barry s’est dit satisfait de cette première rencontre. 

 

”Il était question qu’on prenne contact avec les nouvelles autorités, qu’on puisse leur présenter la justice, dans ce problème,  dans les difficultés que nous avons dans notre fonctionnement. Puissent que eux-mêmes ont parlé de l’instrumentation par les anciennes autorités, ce qui a affaibli la justice. Si par exemple le magistrat dans l’examen de procédure qu’il a,  doit recevoir des instructions d’un ministre, ou du président de la République ou d’un haut placé de la présidence pour dire il faut statuer dans ce sens, il ne faut pas statuer dans l’autre sens ça voudrait dire que à l’époque il n’y avait pas de la justice. Nous sommes venus lui dire ça et lui dire que nous lui déposerons un mémorandum qui va reprendre tous les problèmes que nous avons, notamment dans le fonctionnement, il n’y a pas de budget de fonctionnement dans les juridictions. Nous n’avons pas de palais de justice, vous allez voir la plupart des juridictions sont dans les bâtiments privés en location, ce qui n’est pas normal, il y a des juridictions par exemple qui n’ont pas du tout de siège, c’est comme le tribunal de travail, c’est comme le tribunal pour l’enfant, c’est comme le tribunal militaire qui travaille dans une villa, ce n’est pas normal, ce n’est pas Honorable. Donc les problèmes sont nombreux, il a promis que à la réception du document qui va lui être envoyé, il prendra des dispositions dans la mesure du possible pour pouvoir rendre la justice fonctionnelle et crédible. Parce que aucun investisseur ne viendra si la justice est pourrie, si la justice est corrompue, si la justice n’existe pas, elle n’est pas forte aucun investisseur n’en verra son argent en Guinée’’, a expliqué, Mr Barry aux micro des journalistes. 

Mohamed  Camara 

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