L’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit tenir un sommet extraordinaire à Accra aujourd’hui pour discuter de la situation politique en Guinée.

Cette réunion fait suite à la visite d’une délégation de haut niveau de la CEDEAO, conduite par la présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, Mme Shirley Ayorkor Botchwey, à Conakry vendredi dernier pour rencontrer le chef de la junte, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, et le président déchu Alpha Condé.

La visite avait pour but de constater de visu la situation politique sur le terrain après la prise du pouvoir par les militaires.

Le chef de la délégation de la CEDEAO en Guinée devrait présenter un rapport sur ses conclusions aux dirigeants de la CEDEAO lors du sommet d’Accra.

S’adressant aux médias avant le sommet d’Accra hier, Mme Botchwey, qui est également ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana, a déclaré que 13 chefs d’État avaient été invités mais que sept avaient confirmé leur participation.

Parmi les chefs d’État participants, elle a précisé que le président du Liberia, George Oppong Weah, se trouvait déjà dans le pays.

Elle a expliqué que le Nigeria serait représenté par son vice-président, tandis que la Gambie et la Sierra Leone seraient représentées par leurs ministres des affaires étrangères respectifs.

De même, le président et le vice-président de la Commission de la CEDEAO participeront également au sommet.

Elle a déclaré que les dirigeants examineraient le rapport de la délégation et prendraient une décision conséquente sur la Guinée en vue de restaurer l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Le dimanche 5 septembre 2021, une force militaire spéciale connue sous le nom de Comité national pour la réconciliation et le développement (CNRD), dirigée par le lieutenant-colonel MamadyDoumbouya, a renversé le président guinéen, le professeur Alpha Condé, et suspendu la Constitution du pays.

Le Groupe a accusé le Président de modifier la Constitution pour prolonger son mandat pour un troisième mandat tout en commettant une injustice concernant le partage des ressources nationales.

À la suite du coup d’État, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la CEDEAO, a tenu le 8 septembre 2021 une réunion virtuelle avec les dirigeants de la CEDEAO sur les situations politiques de la Guinée et du Mali et a ensuite suspendu la Guinée de la CEDEAO.

La Communauté a également demandé la libération immédiate du président guinéen déchu.

Mme Botchwey, donnant un aperçu des conclusions de la délégation en Guinée, a déclaré que la délégation a rencontré le président déchu et a réalisé qu’il était physiquement sain mais psychologiquement traumatisé et toujours en état de choc après le coup d’État.

Avec Bissauactu