Dimanche, le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition, était en visite de terrain dans le nord du Mali. Il a notamment eu droit à un bain de foule dans la localité de Goundame. Au même moment, à Bamako discussions passionnées se tenaient au sujet de son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle. C’est une association qui se réclame de lui qui a lancé le pavé dans la mare en annonçant qu’il sera candidat en 2022.

Devant quelques milliers de partisans réunis ce week-end à Bamako, Issa Kaou Djim, désormais président de l’Appel citoyen pour la réussite de la transition au Mali et très proche des militaires, a lancé un pavé dans la mare : «Assimi Goïta sera notre candidat, le candidat du peuple ! Il va gagner les élections ! ».

Le colonel Assimi Goïta, vice-président de la transition, n’a pas encore officiellement réagi. Mais selon la charte de la transition en vigueur, il n’a pas le droit de se présenter à la présidentielle de l’an prochain. Zakaria Diarra, de la jeunesse du M5, mouvement politique, actuellement très critique vis à vis des militaires réagit : «Si jamais Assimi est candidat, nous allons encore sortir dans la rue pour dire clairement qu’il n’est pas habiliter à se présenter.»

Comme pour s’inviter indirectement au débat, l’imam Mahmoud Dicko, participant ce dimanche à un meeting populaire, a critiqué les dirigeants de la transition : « Vous croyez que moi je vais hésiter à le dire aujourd’hui? Vous ne pouvez pas avoir un président distant du peuple…»

Ici, le débat autour d’une éventuelle candidature du colonel Assimi Goïta ne fait que commencer.

 

RFI