CONAKRY-Cible de nombreuses critiques depuis la publication vendredi dernier d’une kyrielle de dossiers soupçonnés de corruption, le Procureur Général Alphonse Charles Wright a fait une mise au point.

Interrogé ce mercredi 26 janvier 2022 par Africaguinee.com, ce haut magistrat du parquet a précisé qu’il fait son travail conformément à la Loi. Observant qu’il est dans mon rôle de Procureur Général, il assure qu’aucun innocent ne sera accusé, tout comme aucun présumé auteur ne sera épargné.

« Avant j’étais du siège, aujourd’hui, je suis du parquet. Les gens n’ayant pas l’habitude, probablement de me voir à cette position de procureur général, vont être amenés à dire des choses parfois qui n’ont rien à avoir avec la vérité. Je suis dans mon rôle de Procureur Général, je fais mon travail, conformément à la Loi dans le respect de tout ce qui doit être fait dans le cadre d’un procès équitable », a précisé le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry.

Parmi la valse de réactions suscitée par la dernière sortie fracassante de M. Charles Alphonse Wright, celle de Jean Marc Teliano a de plus retenue l’attention. Ce responsable politique fustige la démarche du magistrat qu’il a qualifiée de sélective. Il l’accuse d’avoir foulé au sol le principe de la présomption d’innocence. M. Teliano est allé jusqu’à se demander si le Procureur n’est-il pas devenu un outil qu’on agite pour effrayer les leaders politiques.

« Comment l’on peut être un instrument ? Pour qui ? Pour quelle fin ? Je n’en trouve pas. C’est un langage d’un politique pour lequel, je ne veux pas avoir le temps de répondre. Mais ce je dis et répète : aucun innocent ne sera accusé, mais aucun présumé auteur aussi ne sera épargné. Donc, si on considère cela comme étant quoique ce soit, j’assume. Parce que je l’ai fait dans le cadre de la légalité et dans le cadre strict de mes prérogatives. Des propos comme ça, venant de qui que ce soit, ne saurait être de nature à pouvoir jeter le discrédit sur l’action de la justice. Il ne faudrait pas que les gens utilisent cette sortie comme un moyen d’orienter les débats là où il n’y en a pas. La responsabilité pénale n’a rien à voir avec les questions politiques. Loin de là. Je ne veux pas qu’on fasse l’amalgame », clarifie le Procureur Général, précisant que le processus va continuer.

« Ce n’est que le début d’un commencement. Pour ceux qui ont suivi ma communication, j’ai dit que je communiquerais de manière progressive. Je commencerai par là où on doit commencer et non pas là où on veut commencer, en toute neutralité et en toute responsabilité. Chacun doit avoir la raison garder », lance M. Charles Alphonse Wright.

A suivre…

 

Avec Africaguinee.com