C’est un constat amer qui saute aux yeux, au vu des exploits que réalisent les services de la protection civile tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays.

Dans les représentations communales, régionales et même préfectorales, le service de la protection civile est dépourvu de moyens matériels pour porter secours aux sinistrés.

Dans la commune de Kaloum par exemple, le service ne dispose que d’un camion à incendie et d’une ambulance. Même constat dans la commune de Matoto où, d’ailleurs, le seul camion à incendie qu’elle dispose, est indisponible depuis trois semaines, après avoir été attaqué à Bambéto.

Du côté de la commune de Ratoma, la représentation communale du service de la protection ne dispose que, selon notre source, d’un camion à incendie adapté et d’une ambulance également adaptée.

À Kagbélén dans la commune de Dubréka, c’est également un camion à incendie et une ambulance (adaptée) qui sont sensés couvrir toute cette zone.

Ces quelques matériels de Conakry s’ajoutant à ceux de l’intérieur du pays, ne sont pas d’ailleurs un effort de l’État guinéen qui semble ne pas faire de ce service, sa priorité depuis plusieurs années.

Selon nos informations, depuis plus de 15 ans, l’État guinéen n’a acheté aucun engin pour le service de la protection civile. Tous les camions que dispose le service, ont été acquis grâce aux dons des partenaires.

Pourtant, les agents de ce service estimés à 930, suivent de très bonnes formations mais, malheureusement, ils sont très peu équipés et donc limités dans leur volonté volonté de bien faire.

Pour le cas de la préfecture de Boké, en dépit du fait qu’il ne dispose que d’un camion à incendie, le centre opérationnel est indisponible depuis quatre mois maintenant.

Dans les préfectures de Mamou, N’Zérékoré, Kindia, Labé, Faranah, Kankan et Siguiri, le service ne dispose que d’un camion à incendie et une citerne par endroit, alors que par endroit, ces engins sont souvent en panne ou ne sont pas en mesure de couvrir toute ces zones.

Mosaiqueguinee.com