Il s’agit d’Abdoul Karim Sow et de Mohamed Ali Fofana, entre autres. Ils se plaignent des faits de coups et blessures. Abdoul Karim Sow né en 1974 à Labé a été le premier à être entendu. Il s’est constitué partie civile pour coups et blessures.

Selon lui, il a fait partie des tout premiers manifestants dispersés par des gendarmes à l’esplanade. Il aurait alors été intercepté puis bastonné. Pour avoir perdu connaissance, c’est dans une clinique à Dixinn Foula qu’il a repris conscience aux environs de 11heures, a-t-il indiqué. Quelque temps après et malgré les précédents coups, il décide de repartir au stade après avoir appris que les leaders y sont arrivés.

Il a eu le temps de prier avant l’irruption des militaires sur fond de tirs. Il prend la fuite et tombe sur des bérets rouges. Un d’entre ces derniers lui administre un coup de cross, un autre le poignarde, a révélé le plaignant.

Il a encore perdu connaissance. Il est secouru par la Croix rouge et conduit à la clinique de Dixinn foula puis à l’hôpital Donka. Il a été pris en charge avant de rentrer à la maison à la nuit tombée, a précisé Abdoul Karim Sow.

A la suite d’Abdoul Karim Sow, c’est Mohamed Ali Fofana qui a été auditionné. Il est né en 1989 en RDC. Le trentenaire dit s’être retrouvé au stade après avoir été motivé par ses amis du quartier. Après l’irruption des militaires, il a été atteint par balle à la main dans la débandade.

Malgré ses blessures, il a pu sauter par dessus un mur pour s’échapper et aller vers le pont de madina. C’est à partir de là, qu’il est aperçu et secouru par la Croix rouge avant d’être conduit à l’hôpital Donka.

N’ayant pas supporté l’atmosphère qui régnait à ce moment dans cette structure sanitaire, il a décidé d’aller à Ignace Deen où il a été finalement pris en charge durant trois mois, a indiqué Mohamed Ali.

Dans son lit de malade, a-t-il regretté, il a été traité avec dédain par le ministre de la santé d’alors. Le colonel Abdoulaye Chérif Diaby lui aurait reproché d’avoir été au stade en le titillant sur le front.

Le plaignant a témoigné avoir vu un camion militaire transporté des corps dans la morgue de cet hôpital pour dit-il une destination inconnue.

Aconakrylive