Malin , celui qui dira, jusqu’où le régime en place marquera un point d’arrêt dans son processus de désintégration de l’UFR.

Tout commencé avec le départ de l’ancien député de kaloum, Baidy Aribot, qui était pourtant dans les temps, d’un ton invariablement en verve contre le régime.

Puis suivront Dr Deen Touré , ancien Président du groupe parlementaire du parti à la 8ème législature, Badra Koné, responsable des jeunes et l’ancienne députée Aissata Daffé, membre influente du bureau politique, pour rappel, nommée DGA de l’ANIES .

On apprend d’ailleurs, que celle-ci, aurait voulu succéder, mais en vain, à Djènè Keita à la tête du ministère de la coopération.

La particularité de ces départs qui laisse ainsi apparaître la volonté d’extinction de l’UFR par le Président de la république , est la qualité des partants et les discours tenus par ces derniers pour justifier leur défection.

Au cœur de leurs arguments, la mauvaise collaboration avec le président du parti qu’ils ont tous décrit, comme un leader acariâtre pour son ego surdimensionné. Des arguments qui paraissent trop faciles à ingurgiter, quand on sait qu’il est difficile pour des Guinéens, de débiner des perches tendues par le pouvoir visant à se remplir les poches ou d’avoir des postes taillés sur mesure.

Mais cependant, le fait que c’est toujours à l’UFR que le pouvoir réussit ses moissons spectaculaires peut édulcorer ce sentiment amère .

De l’avis des observateurs, Sidya Touré devrait, en effet, accepter de voir la réalité en face au lieu de la banaliser au risque de subir la volonté de démolition de son parti par le parti au pouvoir.

Mognouma Cissé