Le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly dans une interview accordée a nos confrères de DW Afrique, a réitéré son opposition à un 3e mandat du président Guinéen.
Répondant à une question du journaliste sur la raison qui le pousse à militer et à soutenir le Collectif pour une Transition en Guinée (CTG), l’artiste engagé qui, dans les années 2000, a chanté pour la libération du président Alpha Condé, dit regretter d’avoir posé cet acte en faveur de l’actuel homme fort de Guinée.
« J’ai accepté de soutenir ce collectif parce que je me sens directement concerné de la situation en Guinée. Quand Alpha Condé était en prison dans les années 2000, j’ai été le seul artiste africain à chanter sa libération et, d’ailleurs, c’est ce morceau qui a permis que Alpha Condé soit connu dans son pays en tant qu’opposant et d’être connu dans le reste de l’Afrique. Et lorsque Alpha Condé devient président, il fait un premier mandat et un deuxième mandat et qu’il fait tuer plus de 100 manifestants (…), je me dis merde. J’aurais pas dû chanter la libération de ce monsieur. Donc je me sens concerné à chaque fois qu’il y a des problèmes dans le pays et qu’il y a des jeunes qui sont tués. Et là, j’ai le regret. Et je ne pouvais pas rester sans soutenir ce groupe qui lutte pour une transition en Guinée », a réagi Tiken Jah Fakoly.
Plus loin, l’artiste a indiqué que le président guinéen n’est pas clair, comparativement à des homologues de la sous-région dans le cadre d’un troisième mandat. « En côte d’ivoire le président ivoirien a dit qu’il ne fera pas de troisième mandat, au Nigeria le président Issoufou a dit la même chose en Mauritanie. Le président qui était au pouvoir a dit qu’il ne fera pas de troisième mandat et tout était clair. Mais en Guinée le président Alpha Condé n’est pas clair.
Et si ce n’est pas clair, c’est que Alpha Condé a des intentions et si on l’arrête pas, il risque de faire un troisième mandat et ce ne sont pas seulement que des soupçons. On sait que Alpha Condé compte y aller et on va s’y opposer 
», a menacé le reggaeman.
Seneweb.