Des militaires ont affirmé, mercredi 26 juillet 2023, avoir renversé le régime du président nigérien Mohamed Bazoum, à travers une déclaration lue à la télévision nationale à Niamey.

Pour l’ancien député Makanera Kaké, cela veut dire que le malaise est profond et que les coups d’Etat devaient être pour tous les démocrates une ligne rouge à ne pas franchir.

Selon lui, pour mettre fin aux coups de force en Afrique, il faut forcément une intégration politique à l’image de l’organisation du traité de l’atlantique (OTAN).

« Je ne suis pas du tout surpris, vous savez j’ai toujours martelé que l’affaire des coups d’Etat en Afrique n’a rien à voir avec le troisième mandat. Comme par coïncidence le 26 octobre 2021 Bazoum disait qu’il pensait que Alpha Condé contrôlait et maîtrisait son armée, mais ce n’est pas le cas. Le 26 juillet 2023 il connait le même sort. Cela veut dire que le malaise est profond et que les coups d’Etat devaient être pour tous les démocrates une ligne rouge à ne pas franchir. Il ne faut jamais trouver un argument pour valider un coup d’Etat. Il y a 3 dimensions dans cette affaire, il y a la dimension exogène par rapport à tout ce qui se passe sur le plan mondial surtout avec la guerre en Ukraine qui ne vient pas pour arranger les choses. Il y a la dimension africaine qui est endogène au Niger. Issoufou n’a pas voulu aller au troisième mandat mais Hama Amadou a fait sa campagne en prison contre Issoufou, il a été empêché d’être candidat pour ne pas empêcher Bazoum. Cela veut dire que pour agir et éviter les coups de force, il faut qu’il ait une intégration politique, au lieu de se battre pour une intégration économie. Il n’y a jamais une intégration économique réussie sans une intégration politique, comme la close au niveau de l’OTAN », a-t-il lancé, ce jeudi, au cours de son intervention dans l’émission Mirador de la radio Fim fm.

Saidou Barry