Le mouvement syndical guinéen est plus que jamais uni pour faire fléchir la junte autour de la table des négociations. Il exige des propositions concrètes de la part des autorités de la transition d’ici le jeudi 12 octobre. Faute quoi, il mettra à exécution sa menace de grève générale illimitée.

Face à des syndiqués mobilisé pour la circonstance à la Bourse du travail, le syndicaliste Abdoulaye Sow a rappelé que ‘’c’est dans cette salle mythique que nous avons démarré les activités de 2006, 2007, 2008 et 2009. Aujourd’hui, on a oublié que quand le mouvement syndical est uni et soudé, il peut déplacer une montagne’’.

A l’époque, selon le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), ‘’nous avions de la considération. Nous avions notre place dans les protocoles. Aujourd’hui, on ne parle plus de syndicats. On dit que les syndicalistes ne sont pas soudés, qu’ils aiment l’argent et qu’ils sont corrompus. Donc, on nous a oubliés. Quand il y a une activité, on appelle tout le monde, jamais les syndicats’’.

‘’On a oublié que le syndicat est une force tranquille. Nous sommes plus que tous les acteurs de ce pays. Quand le syndicat se lève, il peut renverser toutes les tendances. Les autorités doivent le savoir. On ne doit pas nous oublier’’, prévient Abdoulaye Sow.

Il affirme qu’un ‘’seul travailleur fait vivre plus de 50 personnes en Guinée. Aujourd’hui, le mouvement syndical, à travers les centrales syndicales, conscientise la situation. Nous nous sommes réunis. Nous avons parlé et on a lavé le linge sale en famille. On est soudés à jamais. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que nous sommes capables de changer les choses. Ils n’ont qu’à réfléchir’’.

‘’Nous sommes capables de changer les choses’’, persiste et signe le syndicaliste qui précise que le mouvement syndical ne réclame pas l’impossible aux autorités. ‘’Nous avons demandé simplement d’améliorer les conditions de vie des travailleurs du secteur privé, du secteur mixte, public, informel formel et des retraites. Parce que nous voulons que le guinéen vive bien, qu’il puisse son petit frigo, son petit salon, envoyer ses enfants à l’école, les soigner’’.

Il assure qu’aujourd’hui, ‘’on des difficultés à manger, à payer nos loyers, à soigner nos enfants. Nous sommes décidés à faire changer les choses. C’est pourquoi, nous avons élaboré une plateforme revendicative’’.

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