Le coup d’Etat du 05 septembre 2021, perpétré par les éléments des forces spéciales contre l’ancien président Alpha Condé, n’a pas encore fini de nous livrer certains passages cachés. L’ancien ministre de la sécurité, Madifing Diané fait des nouvelles révélations accablantes sur ce coup d’Etat qui n’aurait pas eu lieu si le numéro du principal concerné (Alpha Condé) était accessible.

Dans une interview accordée à nos confrères du site d’informations Avenirguinee.org, l’ancien gouverneur de la ville de Labé est revenu sur l’échange qu’il avait eu avec une personne qui l’aurait informé de la préparation d’un mouvement subversif contre l’ancien président déchu à l’époque.

« J’ai eu la confirmation qu’il va y avoir quelque chose le samedi. On m’a appelé, j’étais à Labé [qui vous a appelé ? ], je ne dirais jamais son nom. C’est un homme qui me dit : « dites au président Alpha Condé de ne pas dormir au palais présidentiel cette nuit (samedi au dimanche 05 septembre 2021), il va y avoir un mouvement, je ne sais pas celui qui le dirige. Mais, nul doute, ils vont l’attaquer, qu’ils réussissent ou qu’ils ne réussissent pas, il va être attaqué », a-t-il fait savoir, avant de préciser.  « Mais, trois jours avant, j’avais fait déjà 4 jours sans voir son contact. J’ai appelé trois jours avant l’évènement, je n’ai pas eu son contact. J’ai appelé KOMOLAM (neveu du président Alpha Condé), celui m’a dit qu’il va bien et qu’il venait de lui quitter dans son bureau. », a-t-il regretté.

Avant de poursuivre : « Moi, mes renseignements ne passent pas par n’importe qui, je ne dois parler qu’avec le président. Si c’est lui-même qui me jette à ce niveau, qu’est-ce que j’ai à foutre ? Quand la chose s’est confirmée, j’ai appelé KOMOLAM, son téléphone ne passait pas. C’est après le coup d’État que j’ai su que Komolam avait quitté Conakry ce jour-là, la nuit du samedi, il a voyagé par Air France. », a-t-il souligné

« Au fur et à mesure qu’on approchait, j’étais en contact avec mon informateur. C’est évident, le dispositif est en place, on démarre. Jusqu’à la rentrée au palais Sèkhoutouréah, jusqu’à son arrestation, ce monsieur me tenait régulièrement informé. N’ayant pas eu Komolam, j’ai essayé d’appeler Dr Diané, malheureusement, lui aussi, son téléphone ne passait pas. Je n’ai pas dormi jusqu’à son arrestation au petit matin, et l’histoire continue. », a-t-il indiqué.

 

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