Bientôt un mois que le plus grand dépôt pétrolier de la Guinée a pris feu dans la nuit du 17 au 18 décembre 2024, et s’est consumé entièrement. Explosion qui a entrainé, dans son sillage plusieurs morts, de nombreux blessés et des dégâts matériels énormes. Aussitôt et de manière spontanée, la solidarité nationale et outre-frontières s’est enclenchée. 

De nombreux Guinéens, des entreprises du secteur privé, des institutions étatiques et celles internationales accréditées dans notre pays ont fait des dons en nature comme en numéraire. Un impressionnant stock de denrées alimentaires a été transféré à Dixinn pour être géré par le comité de crise mis en place pour la cause, un compte spécial dénommé ”Contribution Incendie Dépôt Carburant Kaloum” a été créé à la Banque Centrale de la République de Guinée BCRG.

Trois semaines après ce brasier dramatique, l’on est face à un grand flou autour de la gestion des plusieurs milliards de francs guinéens donnés çà et là par des particuliers et des entreprises. Il en est de même du mécanisme de réception et de distribution au jour le jour des denrées de diverses natures. Qui reçoit quoi notamment ? Est-ce les vrais sinistrés et surtout est-ce eux exclusivement ?

Il est donc clair que le Gouvernement guinéen à travers le comité de crise ne fait montre d’aucune transparence à ce jour, dans la gestion de ces dons. Or, les citoyens veulent et surtout ont le droit de savoir ce qui est fait du moindre don en nature, et du centime dépensé dans les milliards collectés. Mieux, les plus touchés par la déflagration, blessés et sans abris ne savent pas à quelle hauteur le comité de crise leur viendra en aide pour leur permettre de tenir face à ce choc post-traumatique.

Nous y reviendrons…

Mamadou Oury Diallo guineeactusociale.com