L’armée malienne affirme s’être emparée de Kidal, une ville clé du nord du pays que les rebelles touareg tiennent depuis au moins d’une décennie.

Kidal est un bastion des Touareg, l’un des groupes rebelles au centre des crises politiques et sécuritaires de longue date du pays.

L’armée, qui serait soutenue par des mercenaires russes du groupe Wagner, se bat pour Kidal depuis trois jours.

Le chef de la junte au pouvoir a toutefois déclaré que la mission « n’est pas achevée ».

Le colonel Assimi Goita, président de la transition au Mali, a déclaré dans un message sur X que son objectif était de garantir l’intégrité territoriale du pays. L’armée a exhorté les civils de Kidal à rester calmes.

Les séparatistes de l’ethnie touareg n’ont pas encore répondu à la déclaration de l’armée.

Lundi, l’armée malienne a affirmé que son avancée vers Kidal n’a été confrontée qu’à « une série d’escarmouches de faible intensité » de la part de ce qu’elle a décrit comme « l’alliance de groupes armés terroristes ».

Le gouvernement central du Mali a perdu le contrôle d’une grande partie du nord il y a plus de dix ans à la suite d’une rébellion touarègue, initialement déclenchée par la revendication d’un pays séparé.

La sécurité du pays a ensuite été encore compliquée par l’implication de militants islamistes.

L’instabilité qui en a résulté a conduit à trois coups d’État depuis 2012.

Aux termes d’un accord signé en 2015, les séparatistes majoritairement touareg devaient être intégrés dans l’armée et le contrôle de Kidal devait être transféré au gouvernement malien. Aucun des deux éléments n’a été mis en œuvre.

Dès 2013, les troupes françaises ont soutenu le gouvernement malien dans sa lutte contre les militants islamistes. Mais l’incapacité à résoudre le problème a conduit au rejet de leur aide par les dirigeants militaires actuels, les derniers soldats français ont quitté le pays en 2022.

La junte s’est depuis tournée vers le groupe de mercenaires russes Wagner pour obtenir de l’aide, mais la présence de ses combattants n’a jamais été formellement reconnue par les autorités.

La mission de maintien de la paix de l’ONU se retire également du Mali, les rebelles et les combattants islamistes tentant de s’emparer des bases libérées.

Avec BBC