Des gens sur le Bund à Shanghai, en Chine. © Yang Jianzheng/VCG via Getty Images
La Chine développe massivement son projet de contrôle de la météo, et vise à pouvoir faire tomber de la pluie et de la neige artificielles sur la moitié du pays d’ici 2025, a déclaré le gouvernement chinois mardi 2 novembre. La technique de l' »ensemencement des nuages » (« cloud seeding » en anglais) a été découverte aux États-Unis en 1946 par un chimiste travaillant pour General Electric. La Chine a lancé son propre programme similaire dans les années 1960.
Des dizaines d’autres pays — dont les États-Unis — travaillent également sur de tels programmes, mais celui de Pékin est le plus ambitieux au monde, employant environ 35 000 personnes, rapporte The Guardian. Dans un communiqué, le gouvernement chinois a déclaré que le projet sera multiplié par cinq pour couvrir 5,5 millions de km2, et sera achevé d’ici 2025. (La Chine s’étend sur 9,6 millions de km2, ce qui signifie que le projet pourrait couvrir plus de la moitié de la surface du pays).
Le projet sera bien avancé d’ici 2035, a déclaré le gouvernement chinois, et contribuera à atténuer « les catastrophes telles que la sécheresse et la grêle », et à faciliter les interventions d’urgence « en cas d’incendie de forêt ou de prairie ».
Les gens visitent la Cité interdite lors d’une journée d’été au ciel bleu le 29 août 2019 à Pékin, en Chine. Getty
La production de pluie et de neige artificielles est en principe assez simple. La vaporisation de produits chimiques comme l’iodure d’argent ou l’azote liquide dans les nuages peut faire condenser les gouttelettes d’eau et les faire tomber sous forme de pluie ou de neige.
La Chine avait lancé un projet d’ensemencement localisé de nuages à Pékin peu avant les Jeux olympiques de 2008, qui, selon elle, a réussi à forcer les pluies prévues à tomber avant le début de l’événement.

En juin 2016, la Chine a alloué 24,6 millions d’euros à son projet d’ensemencement des nuages et a commencé à tirer des balles remplies de sel et de minéraux dans le ciel.

Un an plus tard, la Chine a dépensé 138 millions d’euros pour une énorme quantité d’équipements destinés à faciliter le projet, y compris quatre avions et « 897 lance-roquettes », rapporte The Guardian.
Comme Business Insider US le rapportait à l’époque, le ministère chinois des finances voulait utiliser l’ensemencement des nuages pour créer au moins 60 milliards de mètres cubes de pluie supplémentaires chaque année d’ici 2020.
En janvier 2019, des médias d’État chinois affirmaient que les tactiques d’ensemencement des nuages dans la région occidentale du Xinjiang avaient empêché les cultures de subir 70 % des dommages causés par la grêle.