Six Etats membres de la CEDEAO dont la Guinée, ont signé ce mercredi 5 avril 2023, en Sierra Leone, un protocole d’accord sur le développement de l’internet. La cérémonie a eu lieu en présence de la Commission de la CEDEAO pour le développement du projet de câble de télécommunications sous-marin Amilcar Cabral.

Le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia et la Sierra Leone, sont les six pays de la CEDEAO bénéficiaires. A travers ce mémorandum d’entente signé avec la Commission de la CEDEAO, les six Etats « conviennent de préparer et de développer le projet de câble sous-marin de télécommunications Amilcar Cabral, mais également, affirment leur engagement à participer au processus d’évaluation de la faisabilité technique, économique, financière, sociale et environnementale du projet en vue de juger de sa viabilité et rentabilité ainsi que de mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en œuvre », lit-on dans le communiqué de la CEDEAO.

Les six Etats membres s’engagent également à soutenir mutuellement les efforts de la Commission de la CEDEAO pour entreprendre et achever l’étude de faisabilité du projet proposé et à fournir toutes les informations et données requises par l’équipe de consultants, et encourager les institutions publiques et les opérateurs de réseaux télécoms sur leur territoire à faire autant. Une fois l’étude de faisabilité achevée, les Etats membres doivent coopérer et participer aux efforts visant à déterminer et à planifier les prochaines étapes de la réalisation du projet, y compris la recherche de sources de financement auprès des institutions financières internationales, la participation du secteur privé et la coordination avec les parties d’atterrissage du câble sous-marin et/ou toute autre partie d’atterrissage constituées sur leur territoire.

La Commission de la CEDEAO, a pour mission de coordonner la mise en œuvre du projet en interagissant avec les parties prenantes (pays bénéficiaires, donateurs, autres).

Internet : des membres de la CEDEAO dont la Guinée, signent un protocole d'accord
Internet : des membres de la CEDEAO dont la Guinée, signent un protocole d’accord

Dans le but d’assurer une supervision et un suivi efficaces du projet, les Etats membres conviennent de la création d’un comité ministériel de pilotage (CP) et d’un Comité des Experts (CE). Le comité ministériel de pilotage est l’organe de décision et d’orientation stratégique du projet. Il est composé des ministres en charge des Télécommunications/TIC/ digitalisation des États membres, et du commissaire en charge des Infrastructures, de l’énergie et de la digitalisation de la commission de la CEDEAO. Le Cabo Verde et la Gambie assurent respectivement les postes de présidence et de vice-présidence du comité de pilotage.

Le comité des experts est composé des points focaux du projet (Experts des Ministères chargés des télécommunications/TIC/Digitalisation des Etats membres) et de la Commis-sion de la CEDEAO.

Le commissaire en charge des infrastructures de la CEDEAO, Sédiko Douka, a réaffirmé dans son intervention « l’appui indéfectible de la Commission au développement des infrastructures de la région en tant que catalyseur du développement, de la paix et de la prospérité au profit des populations de la CEDEAO».

Le chef ministère et coordonnateur des activités du gouvernement en Sierra Léone, Jacob Jusu Saffa, a félicité la CEDEAO pour avoir conçu ce projet «important et pertinent» pour les Etats membres qui ne disposent qu’un seul câble. Pour lui, ce projet « fournira non seulement des redondances pour nos câbles sous-marins uniques existants, mais il contribuera également à accroître la pénétration de la large bande dans les pays membres et à promouvoir l’intégration régionale par le biais des communications numériques et des facilités commerciales en ligne, facilitant ainsi la création d’un marché numérique unique dans la région de la CEDEAO».

Le projet de câble sous-marin Amilcar Cabral vise à établir une liaison par câble sous-marin à fibre optique qui fournira une redondance dans la connectivité internationale à ces Etats qui ne disposent que d’une seule station d’atterrissement ainsi qu’à augmenter la bande passante internationale disponible pour les utilisateurs d’internet. Il ambitionne d’améliorer la qualité, la fiabilité et l’accessibilité des services de télécommunications internationales pour apporter des avantages socio-économiques indispensables dans les pays cibles.