Depuis le débriefing du compte-rendu du conseil des ministres du jeudi 30 novembre au cours duquel le porte-parole du gouvernement et ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, en l’occurrence Ousmane Gaoual Diallo, a fait savoir que l’internet ce n’est un droit, les commentaires fusent de partout pour contester cette sortie du ministre.
Contacté par notre rédaction ce vendredi 1er décembre, le président du parti RRD Abdoulaye Kourouma s’inscrit en faux, puisque l’internet est un droit qui permet à exercer les autres droits. Donc ce qui permet d’exercer les autres droits si cela est coupé, ça veut dire que nous sommes coupés de notre droit, dit-il.
À en croire cet acteur politique, « l’internet est un moyen de communication, aujourd’hui nous plaçons l’internet qui nous facilite l’accès aux autres réseaux à savoir: Instagram, Facebook, WhatsApp et tout ce que vous savez, comme un droit. Donc à partir du moment où il y a une nécessité ou un besoin forcément de moyen de communication qui est là, ça devient de facto un droit, parce que s’il n’y a pas d’internet, il n’y a pas d’autres moyens de communication par ce système. Pour moi, je me dis que c’est un droit qui permet à avoir accès au droit officiel parce que si on n’a pas d’internet, cela veut dire que notre moyen est limité ».
Poursuivant, l’ancien député à l’assemblée nationale voit Ousmane Gaoual comme un parvenu qui est prêt à tout pour se maintenir même s’il faut tuer. « Vous savez ce qu’on appelle un parvenu ? Un parvenu c’est celui qu’on retrouve dans une position de façon hasardeuse qui n’a pas fourni d’effort pour arriver dans le luxe qu’il incarne. Donc si tel est le cas, ces genres de personnes sont prêts à tout, je dis bien à tout pour se maintenir. J’ai l’impression que beaucoup aujourd’hui qui sont dans le système actuel ce sont des parvenus et ces parvenus-là sont prêts à tous même pour tuer pour se maintenir… », a-t-il indiqué.
Au-delà des parvenus, Abdoulaye Kourouma croit savoir que ce gouvernement actuel en dehors des adversaires externes qui disent clairement qu’ils ne veulent pas du CNRD, il faut qu’il quitte, le CNRD a en son sein des adversaires internes qui posent des actes de nature à généraliser la frustration de la population guinéenne. « Vous avez les adversaires internes, qui, généralement, disent qu’ils sont pour le pouvoir mais qui donnent des conseils au pouvoir à agir ou à faire des actes qui généralement ne sont pas à l’avantage du peuple. Prenons par exemple la coupure d’internet, ça ne vise pas seulement les adversaires du pouvoir, ça vise même les amis du pouvoir, ça vise même les militants du pouvoir. Donc ça augmente la frustration. Ce qui veut dire de facto que ceux qui sont en train de poser des actes ou de prendre des actes comme ça sont des adversaires internes du pouvoir. Ils sont en train de généraliser la frustration, c’est une manière aussi de détourner un pouvoir, vous savez que vos actions peuvent compter et vous œuvrez pour le camp adverse vous faites faire des actions qui peuvent être décriées, est-ce que ce type-là n’est pas considéré comme un adversaire du pouvoir ? Puisque couper internet ne vise pas seulement nous les utilisateurs des réseaux sociaux, les journalistes, ça vise le peuple de Guinée… »
Abdoulaye Kourouma considère Ousmane Gaoual Diallo comme « un adversaire pur et simple interne du pouvoir »
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