Me Salifou Béavogui, l’avocat des membres du front national pour la défense de la constitution (FNDC), arrêtés hier par la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), sous l’instruction du procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright.
En condamnant, l’arrestation musclée de ses clients, notamment; Oumar Sylla dit alias Foniké Mengue, Billo Bah et Djanii Alpha, l’homme de droit a fustigé la manière inhumaine et déshonorante dont se sont comportés des agents de la police. Il promet de tout faire pour que le dossier de ses clients soit transféré devant le tribunal pour la relaxe pure et simple des concernés.
« Hier, tout le monde a suivi ce qui s’est passé. Nos clients ont été violemment arrêtés au siège (du FNDC) dans une brutalité inouïe avant d’être conduits à la direction de la police judiciaire où ils ont été interrogés. Et l’interrogation a pris fin hier soir aux environs de 17 heures mais le dossier n’a pas pu être déféré.
Ce matin nous sommes en route pour la DPJ pour demander à ce que le dossier soit déféré chez le procureur. La forme n’a pas été respectée. Quelque soit les Instructions données au procureur de la République ou aux officiers de police judiciaire, celles-ci doivent être exécutées conformément à la loi. Chaque OPJ ou agent de police judiciaire a l’obligation de se conformer à la loi. Mais ce qui s’est passé hier même mérite poursuites judiciaires contre ceux-là qui se sont comportés de la sorte.
Je vous informe quand tout va se calmer, nous allons saisir les autorités contre les auteurs des actes de barbarie et de violences inouïes à ce qui s’est produit hier », a-t-il fait savoir, Me Salifou Béavogui dans l’émission Mirador de ce mercredi.
Avant de poursuivre: Vous savez Monsieur Djani Alfa depuis quelques jours était déjà dans les collimateurs. On lui reproche d’avoir injurié je crois les membres du CNT. Les deux autres, à savoir Foniké Mengué et Billo, on leur reproche d’avoir outragé des magistrats et d’avoir manqué du respect aux magistrats. Évidemment ce sont des infractions dont la preuve n’a pas été rapportée. Il faut plutôt chercher les causes réelles de leur interpellation ailleurs mais pas dans la loi. Mais vraiment c’est regrettable », a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que depuis l’arrestation de ses trois membres du FNDC, la route de prince a renoué avec ses corollaires de manifestation d’antan.
Mohamed Camara
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