Une jeune personne a péri quand un projectile a mis le feu dans un local où elle se trouvait, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge sous couvert d’anonymat. La presse et l’opposition ont fait état d’un deuxième décès à Bignona, en Casamance (sud), où l’opposition a accusé les forces de sécurité d’avoir tiré à balles réelles.
“Même notre liberté de culte est bafouée aujourd’hui”, a dit posément M. Sonko, vêtu du boubou traditionnel pour la prière, après s’être heurté à un barrage de policiers.
Le pouvoir cède à la “panique”, a assuré Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, candidat déclaré à celle de 2024, et populaire chez les jeunes.
C’était un vendredi rouge au Sénégal : près de onze blessés et trois morts sont à déplorer . Des manifestants de la ville de Bigona posent sur les réseaux avec des balles réelles, gros calibres. Ils accusent la police d’y avoir recouru. Idem à Ziguinchor.
“Macky Sall est un président meurtrier. Après avoir assassiné quatorze personnes [lors des émeutes de mars 2021, ndlr], le voilà qui ajoute trois autres victimes, accuse Ousmane Sonko, reprochant au pouvoir de céder à la “panique”.
Dans un message publié sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, l’opposant a lancé un “ultimatum” au président sénégalais, l’exhortant à libérer au plus vite les personnalités arrêtées vendredi. “Monsieur Macky Sall, nous vous donnons un ultimatum (intimant de) libérer tous les otages politiques qui sont entre vos mains ; au-delà, nous viendrons chercher ces otages politiques, coûte ce que cela devra coûter”, a-t-il menacé. A plus d’un mois des élections législatives, le Sénégal est loin d’avoir vu le bout des flammes.