Absent du pays depuis plusieurs mois maintenant, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo ne fume plus le même calumet que les membres du comité national  du rassemblement pour le développement (CNRD). Au lendemain de l’arrestation du l’ancien président Alpha Condé, le président de (l’UFDG) était l’un des partenaires sûrs de la junte.
Quelques mois après, le constat est alarmant au sein des partisans de la deuxième force politique du pays selon les résultats des dernières élections. Dans le viseur de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), dans le dossier Air Guinée. L‘ancien premier ministre sous le régime du feu général Lansana Conté crie au complot contre lui, orchestrer pour l’écarter aux prochaines échéances électorales.
Depuis les Etats-Unis, l’ancien chef de file de l’opposition guinéenne appelle à ses militants et sympathisants à se mobiliser pour répondre à la manifestation dans le grand Conakry,  organisée par le front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le jeudi 23 juin 2022. Plusieurs partis politiques ont demandé à leurs militants de sortir massivement pour exiger aux militaires l’organisation des élections dans un délai raisonnable et l’ouverture d’un dialogue inclusif avec les partis politiques. 
Le (CNRD) et le gouvernement ont proposé un chronogramme de 39 mois au conseil national de la transition (CNT), qui a été raboté à 36 mois par l’organe législatif qui fait office de l’assemblée nationale. Chose qui a provoqué l’ire et l’indignation d’une franche importante de certains partis politiques et membres de la société civile. 
Le président de l’UFDG prévient ses militants et sympathisants: « Le combat pour l’instauration de la démocratie et de l’Etat de droit doit continuer ». Et c’est pourquoi il convie les militants de l’UFDG à « répondre au mot d’ordre du FNDC, pour exiger le dialogue et le respect des lois et des engagements pris ».

Si Cellou Dalein se dit disposer au dialogue, par contre, il n’admet pas en effet le traitement réservé à son parti dont il dit qu’il est « l’une sinon la plus grande formation politique du pays ». Et au demeurant, il n’exclue pas que l’UFDG soit partenaire au CNRD. Mais tout cela suppose « qu’on nous traite avec un minimum de respect ».

 

Ibrahima sory camara