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Transition en Guinée/Macky Sall pousse la CEDEAO à agir : « pour la Guinée, la Cedeao va devoir prendre des mesures »

Le prochain sommet de la communauté des États de l’Afrique de l’ouest Cedeao), sera décisif pour la transition en Guinée. Le président sénégalais Macky Sall dans une interview qu’il accordée à nos confrères de Jeune Afrique (JA), a fustigé l’entêtement de la junte guinéenne par rapport aux 36 mois, il a demandé à la Cédéao de prendre des mesures contre les nouvelles autorités.

Le président de l’Union africaine (UA), s’est montré impitoyable envers les putschistes dans les trois pays ( la Guinée, le Mali, le Burkina).

« Tout cela est le reflet de la crise profonde qui frappe ces pays. Les coups d’État ne sont pas pour autant une solution. Ce n’est pas acceptable. Nous avons essayé, dans le cadre de la Cedeao, d’accompagner ces pays afin que leurs périodes de transition soient de courte durée. Une transition, par définition, n’a pas vocation à s’éterniser, il faut être raisonnable », diit-il. Ajoutant que « bien sûr, si les institutions africaines rencontrent des difficultés avec la Guinée, le Mali et le Burkina, c’est parce que ces pays représentent des enjeux géostratégiques pour l’Est comme pour l’Ouest. La compétition entre grandes puissances rend les solutions difficiles à trouver ».

 

Parlant la junte malienne, le président Macky s’est montré satisfait de la proposition des autorités:

« Les putschistes sont au pouvoir depuis vingt mois déjà. Nous acceptions de leur laisser seize mois de plus. La junte, elle, a parlé de [rester encore] vingt-quatre mois. J’estime que, en prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien, nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois ».

Concernant le cas guinéen, le président sénégalais dénonce l’attitude cavalière et solitaire des autorités guinéennes, il invite la Cédéao à agir contre les militaires au pouvoir.

« Pour la Guinée, la Cedeao va devoir prendre des mesures. Nous étions tout à fait disposés à collaborer avec les nouvelles autorités pour accompagner la transition. Réponse sans appel de la junte : ce sera trente-neuf mois ! C’est impensable. Le Burkina, lui, semble plus raisonnable dans ses discussions avec l’organisation ouest-africaine », a-t-il déclaré

Mohamed Camara