Élu en 2013 député à la neuvième législature sous la bannière de l’union des forces démocratiques de Guinée UFDG, Aboubacar Soumah avait démissionné au sein du parti dirigé par l’ancien premier ministre, Cellou Dalein Diallo pour des divergences de vie.
Convoqué par la cour de répression des infractions économiques et financières CRIEF, le 13 juin prochain à comparaître dans l’affaire Air Guinée, pour des cas de détournements des deniers publics, corruption d’agents publics et enrichissement illicite.
Aboubacar Soumah, président du parti Guinée pour la Démocratie et l’Équilibre (GDE) prend la défense de son ancien patron, il dénonce les manœuvres dilatoires pour nuire au président de l’UFDG.

 

« Je suis un des témoins vivants de cette situation. J’avoue que j’ai trop peur pour mon pays et pour mon peuple. J’ai peur parce que lorsque la Guinée doit se transformer encore en cimetière de ses élites et de ses intellectuels, j’ai peur pour mon pays. J’ai peur pour mon pays lorsque la Guinée doit encore redevenir là où c’est la raison du plus fort. J’ai peur pour mon pays lorsque je constate que la justice peut être outre qu’indépendante. J’ai peur pour mon pays parce que tout simplement les fils Guinéens qui, à un moment se sont sacrifiés pour apporter les modestes contributions pour le développement socio-économique de notre cher pays. Au lieu d’être récompensé positivement, se retrouvent dans les situations misérables, d’humiliations, j’ai peur pour mon pays. J’avoue que Cellou Dalein Diallo avant d’être à la tête du ministère des transports, la Guinée avait des Boeings. Deux de ces Boeings ont été achetés par la République du Nigeria, Cellou n’était pas encore ministre des transports. Cellou en sa qualité du ministre des transports, le ministère qui engage la Guinée sur le plan économique et financier, c’est le ministère de l’économie et des finances. En plus du ministère de l’économie et des finances, après le discours programme du 22 décembre 1985, il y a eu la création ou la mise en place d’une cellule qu’on appelle la cellule de privatisation qui s’occupait de privatiser toutes les unités  industrielles existantes, de toutes les entreprises d’État et autres parce que nous avons changé de système économique. De centralisme économique, on a adopté désormais le libéralisme économique. Les principes de l’un ne peut pas fonctionner dans l’autre. C’est à ce sens que les bailleurs de fonds, les institutions de Breton Wood ont conseillé à la Guinée de se libérer de Air Guinée. On parle aujourd’hui de Air Guinée, les gens ne voient que l’avion. Ce n’est pas seulement l’avion. Air Guinée dans sa composition plurielle, les infrastructures, tout ce qui est dedans car cette structure qu’on appelait Air Guinée n’était qu’une simple structure budgétivore. Air Guinée consommait plus que ne faisait rentrer dans les caisses », a dénoncé Aboubacar Soumah.
Ibrahima sory camara