Au lendemain de la publication par le site de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Guinée d’un compte à rebours sur la fin de la transition, le chef de la diplomatie guinéenne n’est pas passé du dos de la cuillère pour répondre à la représentation du pays de l’oncle Sam.

Dans une déclaration diffusée par la RTG, Dr Morissanda Kouyaté se dit surpris par un compte à rebours qui donne l’impression d’un surveillant de classe qui veille sur des élèves en examen.

Le prix Nelson Mandela pour la paix martèle qu’il est inacceptable que cela soit ainsi pour un pays jaloux de sa souveraineté et de son indépendance.

Le patron de la diplomatie guinéenne déclare qu’après avoir échangé avec les hauts responsables de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Guinée, qu’il a été rassuré que « ce compte à rebours n’avait aucunement la prétention de mettre une pression quelconque sur les autorités et sur leurs programmes ».

Ci-dessous un extrait de cette déclaration du Ministre des affaires étrangères et des Guinéens établis à l’Etranger:

« (…) C’est donc avec surprise que nous avons découvert sur le site de l’ambassade des Etats-Unis en Guinée, un compte à rebours vers la fin de la transition en Guinée. Je voudrais dire clairement qu’autant les Etats-Unis d’Amérique sont le maitre des horloges pour les activités décidées par le gouvernement des Etats-Unis américain, autant la République de Guinée est le maitre des horloges pour les activités décidées par le gouvernement guinéen. Ce compte à rebours donne l’image d’un surveillant de classe veillant sur des élèves en examen, ce qui est évidemment inacceptable pour un pays jaloux de sa souveraineté et de son indépendance comme la République de Guinée. C’est pourquoi, je voudrais porter à la connaissance de nos compatriotes, qu’après avoir échangé avec les hauts responsables de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Guinée, j’ai été rassuré que ce compte à rebours n’avait aucunement la prétention de mettre une pression quelconque sur les autorités de notre pays et de leurs programmes. Il n’a donc aucune valeur contraignante et ne devrait d’ailleurs pas exister. C’est donc l’occasion de rappeler que nos bonnes relations diplomatiques, historiques avec ce grand pays de démocratie et des droits de l’homme que sont les Etats-Unis d’Amérique, ces relations sont au beau-fixe dans le respect et la considération mutuelle…