Quelques heures le retrait de Djoma FM et Djoma TV du bouquet canal + par les responsables dudit groupe sur l’incompréhension totale des associations de presse et du Syndicat. Ce retrait fait suite à la demande du président de la Haute Autorité de la Communication, Boubacar Yacine Diallo dans un courrier adressé au directeur général de Canal + en Guinée.
Cette situation crée l’inquiétude et l’incompréhension chez les hommes de médias, interpellé ce matin par nos confrères d’Espace FM, le président de la HAC reconnaît que c’est bel et bien son institution qui a pris cette mesure conservatoire, dit-il.
Il affirme qu’ils ont été saisis par les autorités compétentes, attirant leur attention sur les dangers de certaines actions venant du groupe Djoma FM et Djoma TV sur la sécurité nationale.
« C’est pour ça vous n’avez pas entendu une décision de la HAC, c’est une mesure conservatoire comme nous avons rédigé cette correspondance à l’adresse de Canal pour lui dire de retirer jusqu’à nouvel ordre Djoma de son bouquet. Ça c’est la première observation que je voulais faire », a-t-il entamé.
Pour appuyer cette décision sévère prise contre le media, l’ancien journaliste s’est penché sur la loi sur la Haute Autorité de la Communication et la loi sur la liberté de la presse. « La deuxième observation que j’entends dire, dire que la HAC n’est pas habilitée à suspendre un organe d’information c’est une simple méconnaissance de la loi. Ce que la loi donne à celui qui est puni c’est de saisir la Cour Suprême lorsqu’il sent qu’il est lésé mais la loi autorise effectivement la HAC jusqu’à retirer l’agrément et la fréquence, ça aussi ça doit être connu. Prenez simplement la loi sur la HAC et la loi sur la liberté de la presse, vous verrez de manière explicite qu’il est écrit que lorsque sans préjudice des décisions administratives et judiciaires la HAC, lorsque les conditions d’exercice de la liberté ne sont pas respectées, peut prendre les mesures suivantes: avertissement, mise en demeure, suspension et retrait. Ça c’est à la fois dans la loi de la liberté de la presse et dans la loi sur la HAC »
Par ailleurs, il a laissé entendre que cette décision est une mesure conservatoire: « Nous avons pris une mesure conservatoire, c’est-à-dire suspendre la diffusion de Djoma sur Canal en attendant de poursuivre la procédure et d’ailleurs aujourd’hui nous avons convoqué une plénière à l’effet d’instruire cette affaire. Nous avons mis à contribution notre service de monitoring pour voir à peu près s’il y a eu des émissions de nature à attenter à la sécurité nationale », a-t-il souligné
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