Alors que l’adoption de la convention de relance de l’usine de l’ex-Salguidia était attendue à la plénière d’hier vendredi 30 avril 2021, à la surprise générale, le président de l’Assemblée nationale a rejeté ladite convention avec pour motif qu’elle comporterait certains manquements qui nécessitent une seconde lecture.

 

Interrogé ce samedi par votre quotidien électronique en ligne lerevelateur224.com, le Ministre d’État, Ministre de l’Industrie et des PME Tibou Kamara se dit surpris et s’interroge sur les motivations réelles qui ont conduit à ce renvoi.

 

‘’ la première surprise pour moi, c’est le motif du renvoi pour une seconde lecture qui a été soulevé. Je suis autant surpris que je m’interroge sur les motivations réelles de ce renvoi alors que la convention mise en cause a suivi toutes les étapes : étude en commission, inter commission, explication de vote. A toutes ces étapes, chacun a pu examiner la convention, en saisir les contours, la portée et les enjeux.

 

Deuxième surprise, la commission saisie sur le fond, coup de théâtre, c’est une autre commission, en l’occurrence, Environnement qui n’a rien à voir avec la convention qui n’est pas de son domaine de compétences. Un mélange de genres qui peut aussi expliquer le quiproquo malheureux.

 

Troisième surprise, dans son rapport, la commission a expressément souligné que la convention peut passer en plénière, après avoir planché sur toutes les questions et avoir reçu des réponses qui la satisfont.

 

Quatrième surprise, si toutefois, la convention méritait d’être mieux expliquée et explicitée , il aurait fallu le faire savoir pendant les débats et les travaux en commission , inter-commission, ou au cours des séances d’explication de vote. Voilà le véritable manquement et impair politique dont le Ministère de l’industrie ne peut, en aucun cas, être tenu pour responsable. Nous sommes victimes dans cette affaire.

 

Cinquième surprise, avant d’être déposée à l’Assemblée nationale, la convention élaborée est passée par tous les services compétents de l’État, de l’administration, de la Présidence au Ministère de l’économie et des finances. Le processus a été totalement transparent et rigoureux, respectueux des règles et procédures , en tenant compte de la sécurité de l’investissement et de l’investisseur et des intérêts vitaux du pays.

 

C’est au tour de l’Assemblée Nationale de se prononcer souverainement. Nous restons ouverts à toutes les questions et nous n’avons pas de doute à propos de la bonne foi des députés et de leur Président dans leurs rôles de force critique du Gouvernement et de pouvoir de contrôle de notre action . Nous ne croirons jamais à une posture de blocage ou à un pouvoir concurrent ou adverse de l’Exécutif.

 

Sixième surprise, dans le capital social, il faut considérer les comptes courants associés pour mieux comprendre et être édifiés aussi. On parle de faible participation de l’État dans le capital qui est de 20%, sans doute un manque d’informations. A titre de comparaison, les compagnies minières dont les investissements sont les plus importants, l’État a 10% dans certaines, et 15 % pour d’autres.

 

En tout état de cause, comme pour ces questions, les autres aussi ont leurs réponses aussi qui sont déjà données mais nous pourrons toujours nous répéter autant de fois que ce sera nécessaire à la compréhension de chacun et de tous’’.

 

Plus loin, face à l’incompréhensive attitude adoptée par le parlement, le Ministre d’État rappelle la nature de la relation qui devrait caractériser un gouvernement et sa majorité au parlement.

 

‘’ Nous voulons avec l’Assemblée Nationale, où nous avons une majorité écrasante des relations politiques et de travail de confiance, de courtoisie démocratique et d’élégance républicaine. C’est ce que veut l’éthique démocratique, c’est ce que commande l’intérêt national’’.

 

Enfin, le Ministre d’État Tibou Kamara se dit prêt à se prêter à tout exercice souhaité pour lever tout doute si cela est le problème réel pour satisfaire toute curiosité fondée ou non.

 

Entretien réalisé par lerevelateur224.com