Le Premier congrès international de la société guinéenne de médecine légale et de santé et de sécurité au travail, qui se tient à Conakry du 24 au 25 Mars 2022, au Chapiteau du palais du peuple, en présence des éminentes personnalités venues de plusieurs pays d’Afrique et à du monde. 

La République de Guinée abrite pour la première fois, le congrès international de la société guinéenne de médecine légale et de santé et de sécurité au travail. L’objectif de cette rencontre est de mettre en place une politique efficace pour lutter contre les violences sexuelles dans les lieux de travail et les accidents de travail professionnel.

En réunissant les nombreux experts, professeurs, magistrats, juristes, (guinéens, Sénégalais, Ivoiriens, Congolais) et d’autres pays du monde en terre guinéenne, est un engagement des organisateurs de trouver les voies et moyens pour lutter contre ce fléau.

La cérémonie d’ouverture de, ce premier congrès de médecine légale a connu la présence du président du conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, Pr Amara Cissé, parrain de l’événement, les représentants de l’OMS, de l’ENABEL et le représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique.

Pr Hassane Bah, le président du comité de ce premier congrès de la médecine légale en Guinée a exprimé les réelles motivations qui l’ont poussées à organiser pour la première ce genre de rencontre sous le sol guinéen.

 

« Les motivations de ce congrès, c’est d’abord à ma qualité de médecin, enseignant il est tout a fait normal que tous les trois ans un enseignant organise ce qu’on appelle congrès qui est une grande manifestation scientifique. Donc sur le plan personnel, c’est un devoir pour moi d’organiser un congrès qui fait partie de la formation de la médecine. Deuxième parce qu’il y a des problèmes de société dont on ne parle pas assez. C’est la violence sexuelle, c’est les risques de l’accident en milieu du travail, ce sont les maladies professionnelles. Donc j’ai inscrit ces sujets à l’ordre du jour du congrès pour qu’on puisse échanger avec nos collègues Africains, afin de voir les meilleures attitudes, les meilleures pratiques qui puissent nous permettre d’enrayer les agressions sexuelles dans notre pays et de réduire considérablement les accidents du travail.», a-t-il indiqué.

Plus loin, il a affirmé ses attentes à la sortie de se premier congrès international de la médecine légale de la santé et de sécurité au travail :

«Aucours de cette table ronde, il aura des participants des médecins, des non médecins, des magistrats, des juristes guinéens, des sénégalais et des ivoiriens. Nous allons essayer de réfléchir sur des propositions de lois pour renforcer les dispositions existantes déjà en matière de violences sexuelles. Et pourquoi pas réfléchir ? Pour durcir d’avantage les sanctions à l’égard des autres de violences sexuelles. Particulièrement des cas de pédophilie, également dans le cadre de la prévention améliorée de travail. Nous avons constaté par rapport aux autres pays de la sous-région on a une législation qui est très pauvre de prévention et maladie professionnelle. Donc nous allons voir dans quelle mesure nous allons faire des propositions de loi au niveau du conseil national de la transition pour quand même améliorer les conditions de travail dans notre pays.», a-t-il fait comprendre.

De son côté, le parrain de ce grand congrès international de la médecine légale sous la terre guinéenne, Pr Amara Cissé s’est réjouit de l’organisation de cette rencontre des sommités intellectuelles, pour permettre aux jeunes médecins guinéens d’acquérir des expériences.

 

« Mes sentiments sont un sentiment de réussite à cause de la panoplie des experts et des professeurs du Sénégal, du Congo, du Niger et même des États-Unis qui sont venus pour donner leur expérience sur ce qui est la médecine légale. D’abord dans la vie des médecins il y a trois axes : l’axe de la formation, la recherche et les soins. Alors un congrès comme ça avec la participation d’autres experts,  permettent à nos jeunes médecins de se former d’être au niveau des autres. Deuxièmement ça améliorer la qualité des soins, parce que comme vous avez bien attendu, on va donner les nouvelles méthodes de diagnostic, des violences sexuelles y compris l’amélioration de l’imagerie pour permettre un diagnostic précis, positif et de certitude dans tous les cas. »,a-t-il dit, Pr Amara Cissé 

En  prenant la parole, le président du conseil national de la transition CNT, Dr Dansa Kourouma a rendu hommage à ses aînés et ses confrères pour discuter cette problématique sur les questions de violences sexuelles et de santé au travail.

« Je me suis senti très honoré de retrouver mes professeurs, mes confrères de médecine et de médecine légale, pour discuter d’une problématique importante sur la question de violences et de santé au travail. Toutes les problématiques sont des cas de violences. La particularité est que la première elle est visible et la seconde elle est insidieuse, elle se produit progressivement. On ne peut pas compter aujourd’hui le nombre de guinéens qui décèdent à petit feu dans les zones minières. Devant une irresponsabilité des sociétés qui s’en fichent un peu des conditions de travail ’de traitement des guinéens dans les minières . Vous voyez beaucoup de personnes âgées après leur boulot, elles sont victimes de maladies d’invalidité grave et il n’y a aucune politique sérieuse de leur prendre en charge, leur indemniser pour qu’ils puissent avoir une retraite digne de nom, a-t-il déclaré

 

Mohamed Camara

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