Avec des élections libres, crédibles, transparentes et inclusives, organisées à intervalles réguliers :
- Le nivellement par le bas disparaît au niveau des partis ;
- La représentativité de chaque parti politique ou son poids sur l’échiquier politique est connu;
- La déclaration selon laquelle tous les partis politiques se valent perd tout son sens;
- Si l’État doit financer les partis politiques, il y a des critères objectifs pour déterminer qui peut en bénéficier ;
- Plus généralement, sur certaines questions, la priorité est accordée à ceux d’entre les partis politiques qui sont représentatifs;
- Les partis politiques qui n’ont pas un certain pourcentage d’électeurs lors d’un scrutin ne peuvent obtenir le remboursement de leurs frais de campagne ;
- Ainsi, petit à petit, avec les difficultés financières consécutives aux échecs électoraux accumulés au fil des années, un nombre important de partis politiques finissent par disparaître, se fondre dans d’autres partis politiques ou chercher des alliances pour continuer à exister.
Aujourd’hui, on parle de moins en moins du parti socialiste ou du parti communiste en France. Même si ces partis politiques existent encore, ils sont affaiblis par les multiples revers électoraux qu’ils enregistrent. Des partis politiques ont même eu l’idée de vendre leur siège pour renflouer leurs caisses.
En d’autres termes, des partis politiques traditionnels sont menacés d’extinction. De nouveaux mouvements politiques voient le jour et contribuent à la recomposition de la scène politique.
Les élections ne résolvent tous les problèmes, mais elles permettent d’apporter des réponses pratiques à certaines questions fondamentales comme celle relative à la pléthore de partis politiques.
C’est ce qui pourrait expliquer qu’il y ait des partis politiques qui redoutent les élections car celles-ci constituent un moyen objectif de les évaluer et les résultats élections, un indicateur très pertinent de leur représentativité.
Ils préfèrent être mis sur un pied d’égalité avec d’autres partis politiques qui sont pourtant plus représentatifs mais qui ne peuvent le revendiquer, en l’absence d’élections. C’est comme un élève qui n’aime pas ou qui a peur des évaluations car elles permettent de savoir ce qu’il vaut réellement.
Par Mohamed TRAORE