Apparemment la mésaventure du principal acteur de l’arrestation de l’ancien président déchu continue de la plus belle manière. Dépuis son arrivée en Guinée forestière pour le traitement à cause de son état peu stable, Michel Lamah est plus que jamais dans la tête de la plupart.

Ces bavures grossières en font foi, c’est le cas de ce témoin qui a préféré garder l’anonymat dans une interview qu’il a accordée à nos confrères ledjely.com. Il relate sa mésaventure avec Michel Lamah depuis quelques temps à Nzérékoré.

 

« C’est aux environs de 13h qu’on a vu un pick-up militaire qui bloque la route. Juste après la descente de la clinique Huguet dans ce petit bas-fond. Personne n’osait passer quand les gens ont compris que c’était Michel qui avait barré la route. Il était assis là entouré de bougies allumées et les maçons étaient en train de démolir un bar-restaurant. Ce lieu appartient à son père. Pour enlever sa voiture au beau milieu de la route, il a fallu l’implication de sa mère »,a-t-il témoigné un citoyen .

 

Avant d’ajouter : « Moi je ne connaissais pas Michel Lamah quand je signais le contrat avec son papa, il ne m’a jamais dit qu’il a un grand garçon. Et quand Michel est arrivé à N’Zérékoré, je n’étais pas au courant. Je l’ai subitement vu un soir dans le bar, et c’était pour me dire que le lieu où le bar est installé était chez lui et qu’il devait par conséquent consommer à sa guise. Ce premier jour-là, il a commandé à boire et il a consommé puis il est rentré sans problème. Le 30 septembre, il est venu aux alentours de 20h et moi je ne l’ai même pas vu. Il est d’abord parti vers les toilettes et dès qu’il est rentré, tous mes clients sont sortis. Cela suite à ce qu’il avait fait au night-club Diani à Boma. Moi je suis restée avec un ou deux clients et d’un coup, il s’est levé pour demander à un des clients, toi tu fais quoi ? Il faut te présenter. Moi j’ai même menti pour dire que c’est un chauffeur, alors même que je ne connaissais pas ce client. Automatiquement, Michel me demande, c’est vous qui envoyez des policiers ici pour m’espionner ? Mais avant ça, il y a un de ses gardes qui était arrêté à la porte, c’est lui qui appelait dès qu’un client venait, Michel, qui était assis dedans en train de consommer. Il l’appelle pour lui dire champion sort il y a quelqu’un dehors qui est venu pour t’espionner. Et dès qu’il est rentré, il s’est attaqué à moi en me disant que toi tu peux appeler des policiers contre moi, tu sais que je t’ai dit d’être vigilante et déjà mes diables me disent de te tuer. Dès qu’il a dit ça, il m’a tapée avec son pieds et allé donner des coups à mon client et lui a retiré la clé de sa voiture. Quand il m’a frappé et que j’ai crié, il me dit tu n’as rien vu encore, j’ai frappé ma mère et mon père avant de les chasser de la maison. On est resté sans mot jusqu’à ce qu’il s’est calmé. Quand je me suis arrangée à prendre mon téléphone, il est venu me demander de lui donner mon numéro. Avec la peur j’ai pris mon petit téléphone pour lui remettre. C’est pendant ce temps j’ai trompé sa vigilance et je suis sortie en laissant mon téléphone avec lui pour fuir. Finalement il est venu s’arrêter à la porte quiconque venait, il t’identifie et te chasse. En disant je vous ai libéré en prenant Alpha Condé et vous me qualifiez de fou. Alors je vais agir comme un fou », ajoute-t-elle.

Pour finir il dira ceciQuand j’ai quitté là-bas la nuit du 30 septembre, c’est avant-hier je suis allée acheter un cadenas pour fermer le bar. Donc depuis 3 jours le bar est fermé. Ce matin on m’appelle pour m’informer que Michel est venu avec des maçons et ils sont en train de vandaliser ton bar. Je dis mais écoute, je ne comprends rien. J’ai dedans 4 frigos, de la boisson et tout ce qui s’en suit. Parce que c’est un bar resto. Ils ont fait sortir tous mes effets dehors. Avec cette nouvelle j’ai appelé son papa pour lui dire que son fils est en train de détruire mon bar et vous savez que je viens de le rénover. Il m’a dit d’attendre il va appeler les sages. J’ai aussi saisi sa maman qui m’a fait comprendre qu’ils vont me rembourser donc, de ne pas m’en faire ».

Liberationinfo.com