Le Centre international Abdou-Diouf de Diamniadio (Cicad), à Dakar, a servi de cadre, les 1er et 2 septembre 2022, au Forum du Bassin Sédimentaire de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée-Bissau et de la Guinée (Msgbc) Oil, Gas & Power 2022.
Une rencontre organisée par le ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies, en partenariat avec Energy capital & power (Ecp) et PETROSEN, COS-Petrogaz, et la Chambre Africaine de l’Energie. Elle était placée tout naturellement sous le haut patronage de S.E.M Macky Sall, le Président de la République du Sénégal et président de l’Union Africaine.
À cette 2ème édition, qui a eu pour thème « l’avenir du gaz naturel : la croissance par l’investissement stratégique et l’élaboration de politiques », la Guinée a été représentée par une équipe dirigée par le Directeur Général de la Société Nationale des Pétroles (SONAP), Amadou Doumbouya et le représentant du ministère de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, le docteur Mohamed Bangoura, directeur national des Hydrocarbures.
Dans son discours d’ouverture, le Président Macky SALL a fait observer que l’Afrique ne peut pas être un objet de la géopolitique mondiale, mais qu’elle doit plutôt être un acteur conscient, un concurrent et un collaborateur avec des partenariats Gagnant-Gagnant qui font avancer le secteur. Poursuivant son intervention, il a invité les Gouvernements africains à commencer le financement des recherches pétrolières dans leurs pays respectifs : « Même si l’Afrique utilise toutes ses découvertes pour les 30 prochaines années, on ne contribuera qu’à 3,5 % de la pollution mondiale, donc comment peut-on dire à l’Afrique de ne pas utiliser ses ressources pétrolières qui peuvent contribuer à donner une indépendance énergétique et financière, si le but n’est pas de la maintenir derrière.
Ils l’ont fait pendant 100 ans sans problèmes, et c’est au moment où l’Afrique commence à faire de grandes découvertes qu’ils parlent maintenant de ne pas le faire.
Et ce qui est grave, ils parlent de ne plus financer la recherche pétrolière en dehors de leur pays. Donc le problème n’est pas dans la recherche pétrolière, car ils vont continuer à le faire, seulement ils vont le limiter à leur zone. Avant la Guerre de l’Ukraine, la recherche gazière qui est aussi une recherche pétrolière était considérée comme néfaste pour l’environnement mais dès après l’Ukraine maintenant, elle est considérée comme propre pour l’environnement.
Ils ne peuvent pas décider à notre place. Il faut qu’à la prochaine COP, au Caire, l’Afrique à l’unisson, puisse parler d’une voix générale pour leur faire savoir notre priorité. Pour parler de transition énergétique, il faut d’abord l’avoir, mais 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie et ils veulent nous parler de transition énergétique et qu’on arrête notre recherche pétrolière. On ne le fera pas ! C’est aux Gouvernements maintenant de commencer à financer leur recherche pétrolière car l’Occident ne le fera plus. », a déclaré S.E.M Macky Sall, le Président sénégalais par ailleurs Président en exercice de l’Union africaine.
A la faveur d’un panel animé avec ses pairs du Bassin et devant de nombreux opérateurs internationaux du secteur, le directeur général de la SONAP, Amadou Doumbouya, a souligné la nécessité de renforcer des partenariats régionaux et de stimuler des investissements dans la région du MSGBC.
Il a particulièrement insisté sur le rôle que les méga-développements dans le Bassin joueront pour répondre à la demande intérieure tout en faisant face aux besoins du secteur pétrolier. Il a rappelé que les pays ont des frontières terrestres certes mais la géologie, elle, n’en a pas et les mêmes réalités géologiques existent dans le bassin du MSGBC. Étant située entre deux pays, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, qui ont fait de très grandes découvertes ces dernières années, il y a de fortes chances que la Guinée ait potentiellement la même chose. Ce qui lui permettra à coup sûr de refaire son retard, sous la conduite éclairée du CNRD et de son Président, le colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, Chef de l’Etat, dont le Gouvernement accorde une grande importance à la recherche pétrolière.
Le directeur général de la SONAP a par ailleurs mis à profit la plateforme MSGBC et son réseautage de haut-niveau pour avoir des entretiens fructueux avec d’importants professionnels du secteur pétrolier, notamment les compagnies pétrolières nationales et internationales, pour partager leurs expériences sur les défis et les opportunités actuels.
Les trois prochaines éditions se tiendront respectivement en Mauritanie (2023), en Gambie (2024) et en Guinée (2025).
Service Communication de la SONAP