La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) compte aller jusqu’au bout dans dossier relatif à la vente du Boeing 737 de la compagnie Air Guinée. Les autorités judiciaires guinéennes reprochent à Cellou Dalein Diallo, Mamadou Sylla et Cie de n’avoir pas respecté les règles basiques de la passation de marché public.

‘’Dans ce dossier, il  y a plusieurs personnes qui sont concernées mais les principales concernées visées dans ces malversations, il s’agit de Cheikh Amadou Camara, ex-ministre de Finances, Mamady Camara qui était chef de l’unité de privatisation de l’économie et de finances, M. Cellou Dalein Diallo à l’époque ministre de Transports et M. Mamadou Sylla qui est opérateur économique à qui ils ont cédé cet avion’’, explique le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières.

Que reproche-t-on Dalein, Mamadou Sylla et Cie dans ce dossier ? A cette interrogation, Aly Touré souligne que ‘’le parquet leur reproche la manière de passer les marchés publics. Aucune règle basique de passation des marchés publics n’a été respectée dans cette histoire. Passer un marché public sans appel d’offres, sans respecter les critères dévolues à la passation de marchés publics, il y a forcément des malversations, de la corruption, de l’enrichissement illicite et le détournement de deniers publics. C’est pour cela qu’ils sont poursuivis par le parquet. Leur dossier a été transmis à la chambre d’instruction qui va les convoquer en moment opportun pour approfondir les enquêtes’’.

En plus de l’affaire Air Guinée, le procureur spécial près la CRIIEF a confié à la télévision nationale que plusieurs autres dossiers sont traités par sa judiciaire.

Il rassure que la CRIEF va continuer d’exister après la transition. ‘’C’est une juridiction pérenne qui va exister après la transition. Parce qu’elle a vraiment son sens. Elle a été mise en place pendant la transition, on ne peut que saluer cela. C’est une juridiction qui n’est pas liée à l’existence de la transition et à sa durée. Même après la transition, la CRIEF va continuer, elle est déjà inscrite dans l’arsenal judicaire de notre pays’’, éclaire le procureur Touré.

Avec Visionguinee.com