La réponse de Kaba Diawara à ses détracteurs ne doit plus être verbale mais plutôt dans l’obligation de résultat à la prochaine CAN en Côte d’ivoire. Tout entraîneur en manque d’inspiration noie son souci dans les discours basiques pour distraire le public.

Le rendez-vous d’Abidjan, c’est pour bientôt. J’espère que le Syli ne tombera pas deux fois dans le même trou jusqu’à se faire prendre par la Gambie des joueurs uniquement locaux venus pour leurs premiers baptêmes de feu au pays de Paul Barthélémy Biya.

Est-ce que nos hommes savent que c’est les directives d’une rencontre continentale de foot qui dictent les paramètres du déploiement de l’intelligence de l’entraîneur en chef ? Je fais référence aux mots d’ordre et les consignes de gestion des espaces y compris la bataille elle-même sur le gazon.

Pour y arriver, il y a le choix des hommes, le moment, le positionnement, les rôles individuels et collectifs, la vitesse, la technique, l’endurance, la passe et les centres frappes. La Feguifoot et son Kaba Diawara ont-ils un plan B pour une sortie honorable du bourbier ivoirien face à l’écurie des gabarits du groupe C dont le Sénégal fait partie ? À noter que ce dernier est résolu à faire subir au Syli l’enfer de toutes les vicissitudes des 90 minutes de la journée du 15 janvier 2024.

Kaba Diawara, tu es prévenu, nous voyions déjà pointer à l’horizon quelques erreurs de calculs en voulant parier sur le mauvais cheval des infirmeries; ancien de Liverpool et non actif présentement à Bremen. Ne comptez pas sur moi pour bénéficier d’une mesure de tendresse s’agissant du Syli national, notre patrimoine commun à nous tous.

Les maladies cardio-vasculaires, les hypertensions artérielles n’emporteront aucun guinéen assis cette fois-ci tranquillement devant les écrans de son poste téléviseur. Kaba Diawara, la Feguifoot et le Mmnistère en charge des sports, vous êtes prévenus. Si vous voulez obtenir ce que vous naviez jamais eu, commencer par faire quelque chose que vous n’aviez jamais fait; celà implique le don de sois. Vous revenez avec le trophée ou vous continuez ailleurs. La dernière option n’est pas négociable.

Les multiples échecs de notre équipe nationale se sont ébergés dans une fatalité injustifiée au détriment de l’argent public qui aurait peut-être servi à bâtir deux où trois ponts pour désenclaver nos districts. Il ne s’agit plus de se qualifier pour ne faire que de la figuration épuis venir s’asseoir sur un plateau  télé pour se jouer aux victimes inoncentes. Les déboires de la dernière CAN hante encore les esprits des Guinéens, plus alarmants sont surtout les faibles résultats des matchs tests où matchs amicaux en marge de la trêve internationale. Syli/Bissao (0-1) et un nul (1-1) devant le Gabon. Bref, on à affaire à une fédération minimaliste.

En dépit de mon scepticisme, j’ose espérer que l’aventure des rouge jaune vert au bord de la lagune Ebrié sera cette fois-ci porteuse de victoire jusqu’au trophée continental.

Il est d’autant important de noter que les nouvelles autorités n’accepteront pas que les choses se passent comme par le passé, la tolérance zéro des hommes en treillis tape déjà à la porte de la Feguifoot. Il y a de quoi s’inquiéter à prendre la menace au premier degré. Cela ne concerne pas seulement la Fédération guinéenne de foot mais aussi pour tout ce qui relève du portefeuille de l’Etat. Il s’agit bien là de notre argent et plus pertinent, c’est quand  l’hymne national  donnera le ton au tricolore guinéen devant 40 à 50 mille spectateurs présents pour les besoins de la cause.

Kaba Diawara, tu es prévenu et tu as 90 jours pour trouver les clefs des matchs en fonction des adversaires en vue. Je sais que le football n’est pas cartésien, mais ce pas une raison pour la quelle je m’en tiendrai pour être tolérant quand nos joueurs tapent poteaux à défaut de trouver le chemin du fillet.

Il est temps de quitter la zone rouge de 81è au classement FIFA le 21 septembre 2023 pour une fédération vielle de 63 ans et membre de la CAF depuis 1961. La Feguifoot ira à Abidjan pour sa 13è participation après avoir joué une seule finale de la CAN contre le Maroc. 47 ans passés, la Feguifoot ressemble qu’à un musée de douleur, de larmes, de tristesse mais aussi de résignation.

Pour les chrétiens, ça donne double peine:  Attendre le retour de Jésus et celui d’un hypothétique trophée continental de football. ‘’Je ne suis pas contre le Syli national en particulier. Je joue pour me battre contre l’idée de perdre’’. Je vous ai à l’œil.

J’aurais mieux écrit si j’avais été à l’école, pardonnez-moi pour mon illettrisme.

Thomas Morgan Mamy 
Tél : 623 19 49