Mercredi, à la barre, le rappeur a nié avoir participé au meurtre à Paris, en 2018, d’un jeune homme. La victime a été lynchée dans le cadre d’un règlement de comptes entre bandes rivales.

Dix-huit ans de prison. C’est la peine qui a été requise ce jeudi contre MHD, jugé pour meurtre aux assises. Le rappeur a nié, mercredi, à la barre avoir participé au meurtre à Paris, en 2018, d’un jeune homme, lynché dans le cadre d’un règlement de comptes entre bandes de cités rivales, laissant toutefois planer quelques zones d’ombre.

L’artiste aujourd’hui âgé de 29 ans, de son vrai nom Mohamed Sylla, était le dernier des huit accusés présents à l’audience (un neuvième homme est en fuite et donc absent) à être interrogé sur cette nuit du 5 au 6 juillet 2018, au cours de laquelle Loïc K. a été percuté par une Mercedes, roué de coups et lacéré à l’arme blanche par une dizaine de personnes, avant de décéder.

Au cœur du dossier se trouve un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la Cité rouge, dans le XIXe arrondissement, et celle, voisine, de la Grange aux belles dans le Xe.

Une voiture et une couleur de cheveux comme éléments à charge

Pour les enquêteurs, MHD, résident des Chaufourniers, aurait, au cours du passage à tabac, traîné la victime qui gisait à terre pour l’écarter de la voiture et lui aurait asséné de violents coups de pied dans la tête, avant de quitter les lieux. Les raisons de ces soupçons ? La Mercedes ayant renversé la victime, filmée dans plusieurs vidéos et retrouvée incendiée deux jours plus tard dans un parking, lui appartenait.

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Par ailleurs, une des vidéos de la scène prise par un témoin depuis un appartement, montre un homme de type africain aux cheveux teints en blond, vêtu d’un survêtement Puma. Or, à cette époque-là, MHD avait les cheveux peroxydés et était l’un des ambassadeurs de la marque de sportswear. Certains témoins ont par ailleurs, au cours de l’enquête, affirmé le reconnaître. « La teinture blonde en plein été, c’était banal », a répliqué le chanteur.

Le Parisien