Des dizaines de personnes sont décédées lors d’incidents liés aux pluies de mousson dans l’ouest de l’Inde. Un bilan provisoire des autorités locales fait état de plus de 100 victimes.

Les sauveteurs indiens fouillaient samedi 24 juillet dans la boue et les débris pour tenter de retrouver des survivants après des glissements de terrain et des inondations qui ont fait des dizaines de morts dans l’ouest du pays. « Les pluies torrentielles ont souvent coïncidé avec des marées à fort coefficient et des libérations de forts volumes d’eau de barrages sous pression », a indiqué le gouvernement du Maharashtra, dont Bombay est la capitale. Ces intempéries ont provoqué des glissements de terrain, des inondations et des éboulements d’édifices divers.

Les opérations de secours, menées par la marine et l’armée de l’air, sont toujours en cours mais sont rendues difficiles à cause des inondations et éboulements. Plusieurs routes sont coupées comme l’autoroute entre Bombay et Goa.

C’est notamment le cas à Chiplun où plus de 24 heures d’intenses précipitations ininterrompues ont fait sortir de son lit le fleuve Vashishti. Des quartiers entiers de la localité située à 250 km de Bombay étaient noyés sous 3,5 mètres d’eau. Dans les allées commerçantes du centre de la ville, les eaux sont montées au dessus des toits des magasins.

Un peu plus au sud de Bombay, dans le district de Sangli, certains villages sont encore partiellement immergées à cause du débordement d’une autre rivière, détruisant ainsi les champs et laissant les habitants sans ressources. Paradoxalement, cette même région subit les pires sécheresses du pays pendant l’été, et des trains doivent souvent être envoyées pour l’alimenter en eau. Aujourd’hui, elle est submergée par une mousson extrêmement forte.

L’alerte rouge a été décrétée par le département météorologique de l’État, précisant que les fortes pluies devraient se poursuivre dans les prochains jours. Les pluies s’abattent maintenant vers le sud-ouest du pays, vers Pune, Bangalore et Goa, où des dizaines de milliers de personnes ont déjà été évacuées.

Avec AFP