Le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation MEN-A a organisé un atelier préparatoire pour la rentrée scolaire 2021-2022 du 12 au 15, en présence des cadres du département et les partenaires sociaux de l’éducation guinéenne.

Le secrétaire général de la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Education (FSPE), Salifou Camara, qui a pris à cet atelier de quatre jours, a un diagnostic accablant du système éducatif guinéen et a dénoncé  les conditions de vie et de travail des enseignants en faisant des propositions pour éviter des résultats catastrophiques à la fin de l’année scolaire dans les examens nationaux.

Cet atelier a connu la présence de plus de  230  participants, qui a été l’occasion par les éminentes personnalités du système éducatif pour faire des recommandations aux nouvelles autorités,c’était dans l’enceinte de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC ).

Il a fait savoir, « on a beaucoup dénoncé et écrit des textes, des résolutions et on a fait des propositions sur les conditions de vie et de travail des enseignants. La vérité c’est l’application qui reste et demeure le problème. Il ne s’agit pas de se retrouver faire des beaux textes, construire des belles phrases, mais il faut les appliquer ».

Il a dénoncé qu’aujourd’hui, il y a des enseignants qui sont à la retraite qui ne sont pas bien traités, ça n’encourage pas. Des écoles à l’intérieure du pays sont fermées par manque criard d’enseignants dans les concessions scolaires. Les enseignants sont dans les concessions scolaires, mais ils ne sont pas contents.

Pour lui, c’est extrêmement important de penser aux conditions de vie des enseignants. Il faut qu’ils soient régulièrement formés. Il faut attirer l’attention des nouvelles autorités du pays que les primes d’incitation, est un droit pour les enseignants. Donc, il faut payer le reste du mois des primes d’incitation qui reste, ainsi que les primes de documentation.

Pour éviter les résultats catastrophiques à la fin de l’année scolaire dans les examens nationaux, M. Camara propose, « il faut que les tables bancs soient dans les écoles d’ici à la fin du mois d’octobre. Parce que les enfants ne vont pas s’assoir sur les tabourets, ni sur les briques ;
Ensuite, il faut payer les primes d’incitation, deux (02) semaines avant la rentrée scolaire. Parce que celui qui travaille, il faut qu’il soit encouragé, qu’il se sente à l’aise pour qu’il se donne à fond. Egalement, il faut mettre des équipements à la disposition des écoles et procéder au recrutement des enseignants d’ici fin octobre, pour combler le vide. Si non, sans quoi, on parle toujours de l’échec des élèves. La faute incombe en grande partie au gouvernement (Etat) ».

Mohamed  Camara  621 50 18 47