Comme dans l’historiographie de la guinée, le mois d’octobre porte toujours en lui des artifices du mal, mais toujours vaincus par le courage et la solidarité des acteurs épris de justice.
Comme le 02 Octobre, il y’a 65 ans et 14 jours ce lundi noir, l’épouvantail des forces munies de boucliers et de poudre fumante, n’a pu ébranler le 4ème pouvoir. Celui là qui a fait entendre de la salle du Palais de l’assemblée territoriale, le 25 août 58, la voix de stentor du père de l’indépendance, au monde entier.
Ce jour, la presse a été le meilleur témoin de la volonté du peuple de guinée devant le Général De gaulle dans sa tournée forcenée d’intimidation des colonies africaines.
Faut-il faire parler les signes prémonitoires, préjudiciables au camp de répression, de la journée de ce lundi, face aux héritiers de cette presse engagee ?
En effet, ce sont au total 13 journalistes qui furent mis dans le carcan dressé par les forces dites de l’ordre. 2 syndicalistes arrêtés et une femme gravement blessée… 3 scènes de théâtre abjectes : la rue, le commissariat et le Tribunal, avant que l’épilogue du registre ne s’annonce pour la journée fatidique du 16 octobre 2023.
Évidemment, nul ne s’attendait à une telle répression qu’a subit la presse nationale ce lundi. Aussitôt, les voix se sont élevées de partout pour dénoncer la violence enregistrée sur le terrain.
En revanche, les hommes de medias, conscients de la justesse de leur démarche en faveur de la liberté de la presse restent résolus et solidaires pour reconquérir les acquis obtenus de hautes luttes à travers les régimes successifs.
C’est plutôt la déception, et non la détresse dans la famille de la presse nationale.
Il est impossible de museler la presse. Elle est une partie intégrante d’une société organisée sur la base des normes et règles qui régissent le fonctionnement de l’ensemble des composantes de la communauté.
Elle ne saurait être entièrement à part, mais une part entière de l’édifice national.
Ce maillon fort de la société, répond aux principes de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, et contribue à l’atteinte des objectifs de développement durable d’ici 2030, des indices de valeurs auxquels la guinée est partie prenante aux travers ses engagements à l’international.
Alors cette presse, qu’on l’aime ou qu’on la déteste, il est judicieux pour l’état de respecter les engagements.