Lorsqu’un journaliste s’écarte des règles de déontologie de sa profession, il est normal qu’il subisse la sanction prévue à cet effet. Car, il n’y a pas de liberté sans responsabilité.

Il existe tout un éventail de sanctions susceptibles d’être infligées aux journalistes qui enfreignent à la loi. Des sanctions disciplinaires pouvant être prononcées par la HAC, mais également des sanctions pénales.

Mais chercher à ‘’tuer’’ à petit feu les médias, est un acte extrêmement grave et clairement disproportionné par rapport aux fautes que l’on pourrait imputer à tel ou tel média.

L’absence d’une presse libre et indépendante a des conséquences plus graves que les actes répréhensibles que peuvent commettre des journalistes. En effet, il est toujours possible de rappeler à l’ordre ces derniers et même de les sanctionner de la manière la plus sévère quand il le faut. Mais aucune démocratie ne peut se passer d’une presse libre et indépendante.

Et pour instaurer une véritable démocratie, l’on devrait commencer par préserver les acquis démocratiques.

Il faut toujours garder présent à l’esprit qu’on ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

La libéralisation de la presse audiovisuelle est incontestablement l’un des acquis majeurs de la Guinée depuis 1958. Et cette presse est d’autant plus importante aujourd’hui que la presse écrite ou plus exactement le ‘’journal papier’’ tend de plus en plus à disparaître. C’est pourquoi, il est utile de laisser se développer les radios et télévisions privées ainsi que les journaux en ligne.

En attendant que cela puisse être compris par qui de droit, je souhaite une joyeuse fête de l’Aïd-el-fitr à tous les hommes et femmes de médias victimes de l’arbitraire ainsi qu’à leurs familles respectives.

Être réduit au chômage du jour lendemain est un véritable supplice. Il faut simplement prier pour qu’il y ait des lendemains meilleurs.

Mohamed Traoré