En Guinée-Bissau, cela fait plus de trois jours que l’ex-Premier ministre se cache. Vendredi dernier, en plein congrès du PAIGC, les forces de l’ordre ont tenté d’interpeller Aristides Gomes.
C’est grâce aux militants du PAIGC que l’ancien Premier ministre Aristides Gomes a échappé à l’interpellation vendredi. Ils ont stoppé les policiers et permis la fuite de ce cadre du principal parti d’opposition. Depuis, il est toujours activement recherché par les autorités qui le soupçonnent de détournement de fonds public.
Contacté par RFI, Aristides Gomes, qui indique n’être «pas tout à fait en sécurité», estime que la volonté de l’arrêter est la conséquence «d’une série d’interviews données au Portugal sur la persécution subie et l’arrestation des narcotrafiquants lors de l’opération Navarras en 2019».
« Les autorités ne respectent pas la loi »
Son avocat Me Carlos Pinto Pereira, indique que les forces de l’ordre et la justice n’ont pas respecté le cadre de la loi et dénonce les méthodes inacceptables du ministère public. «Malheureusement, les autorités ne respectent pas la loi. Nous ne savons pas où il se trouve, mais on sait qu’il est en sécurité. On attend maintenant la notification du parquet. Et comparaître devant la justice, on le fera sans aucun problème pour que (M. Gomes) puisse se défendre de toutes les accusations», déclare Me Carlos Pinto Pereira.
Selon nos informations, un mandat d’arrêt et un mandat de recherche et d’appréhension ont été émis par le procureur. Aristides Gomes est poursuivi pour détournements de fonds publics, malversations financières et transferts de fonds vers l’étranger. Des actes qui auraient été commis alors qu’il était Premier ministre.
En 2021, une enquête était déjà en cours quand Aristides Gomes est parti en exil en France après une médiation des Nations unies. Les autorités ont donc indiqué tout mettre en œuvre pour l’appréhender.
RFI