En marge de l’assemblée générale extraordinaire portant sur l’adoption des nouveaux textes de la Fédération Guinéenne de Football, 47 membres statutaires se sont opposés aux textes révisés par la présidente du comité de normalisation et son équipe. Au sortir de ladite assemblée, Mariam Satina Diallo s’est exprimée sur la protestation des nouveaux statuts.
Alors qu’ils s’attendaient à ce que les nouveaux textes rédigés par leur équipe juridique, les membres du Comité de normalisation de la Feguifoot ont été pris à contre-pied cet après-midi. Si les membres statutaires justifient ce rejet par le fait qu’ils ne soient consultés ou qu’ils ne se reconnaissent pas dans ces nouveaux textes, la présidente du CONOR balaie d’un revers de main cette information. Elle estime que le football guinéen est encore parti pour traîner dans la boue.
« J’ai un sentiment de tristesse. Parce que nous pensions que ces statuts qui ont été rédigés avec l’appui de toute la communauté du football, nous avons pensé, parce que nous avons consulté les membres. Nous avons essayé le temps qu’on a pu travailler avec les acteurs du football. Nous pensions que ces statuts auraient été accepté aujourd’hui, voté pour que nous puissions avancer afin qu’un nouveau bureau de la fédération guinéenne de football puisse être mise en place en fin avril, comme nous l’avons prévu dans notre chronogramme. Nous avions aussi tenu compte de tous ce qui se fait de bon a travers le monde en matière de football, la transparence, la démocratie, la bonne gouvernance, le conflit d’intérêt, nous avons tenu compte de tout ça. La communauté de football qui rejette les statuts cela me déshonore. Cela veut dire que l’unité que nous avons cherché à prôné depuis le début le départ n’a pas joué. C’est contre qui en fait ? », s’est-elle interrogée.
La patronne de la Feguifoot pense que les membres statutaires finiront par approuver les nouveaux textes que sa fédération a soumis à ces derniers. Mais en attendant, Mariam Satina Diallo indique qu’elle va rendre compte à la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) et à la CAF.
« Le football aujourd’hui appartient à tout le monde. Ce n’est pas seulement les acteurs du football. Le foot appartient au peuple de Guinée. Ce sport doit unir, mais pas pour deviser. Donc encore une fois je le regrette que cela soit fait. Mais nous sommes en démocratie. Nous acceptons leur choix. Nous allons rendre compte à la FIFA et à la CAF. Et nous allons évoluer. Mais le processus va être retardé. Parce que de toute façon, tôt ou tard ces statuts seront adoptés. On ne peut pas changer la marche du monde. Le monde a évolué. Le sport aujourd’hui est un business, l’unité. Ils vont peut-être finir par l’accepter et nous irons en avant. De toute façon, on ne baisse pas les bras. On va continuer à les sensibilisation, faire des plaidoyers », a indiqué l’ancienne ministre du tourisme sous le CNDD.
Med Sesay