Quelques jours après le départ du bateau énergétique turc, ce départ continue à alimenter le débat dans les quartiers de la capitale Conakry. Selon plusieurs personnes, le délestage enregistré actuellement dans le grand Conakry est à ce départ du bateau turc.

Pour mettre fin aux débats, le directeur général de l’électricité de Guinée EDG, Laye Sékou Camara était face ce matin à la presse pour expliquer les raisons des délestages et coupures intempestives à Conakry et dans certaines Préfectures de l’intérieur.

A l’en croire, l’état guinéen déboursait 4 millions de dollars par mois pour les frais de prestations du bateau énergétique.

« Beaucoup de gens ont interprété autrement cette affaire de bateau. Avant même que moi je ne sois à l’EDG, on avait déjà le contrat du bateau. Le contrat finissait en février 2022. Et à l’époque, la direction générale de l’EDG avait demandé de prolonger ce contrat sur six (6) ans. Et moi j’étais le directeur de l’énergie à l’Administration générale des grands projets. Donc le dossier a été transféré à l’Administration générale des grands projets pour analyse. Et le premier rapport que j’ai rédigé à l’époque, disait que ce contrat ne peut aller que sur cinq (5) mois. Mais nous n’avions pas encore tous les éléments de l’EDG pour nous permettre de prendre une bonne décision. Lorsqu’on a réussi tous les éléments de l’EDG, on a prolongé le contrat sur un an. Parce que l’EDG ne pouvait pas supporter en ce moment-là le départ du bateau, c’est-à-dire la production n’était là pour pouvoir laisser le bateau partir. A mon arrivée à l’EDG comme directeur général, je me suis penché sur la question et j’ai essayé d’investir énormément d’argent pour pouvoir réveiller toutes nos machines qui étaient à l’arrêt. Parce que je n’avais plus d’argument pour demander encore au gouvernement de prolonger encore ledit contrat. Donc il fallait anticiper », a-t-il déclaré.

Avant d’apporter la précision sur ce qui a été par son équipe depuis quelques mois pour palier au départ dudit bateau.

« On a donc réparé toutes nos centrales (Kipé, centrale de Kaloum 5, kaloum 1 et kaloum 2). Ce qui nous permet de retirer le bateau. Il nous coûtait 4 millions de dollars par mois. J’ai utilisé les 4 millions de dollars pour réveiller toutes nos machines. Le bateau n’a rien à voir avec les coupures. Depuis le mois de novembre 2022, on fonctionne sans le bateau énergétique. Ce qui se passe aujourd’hui, ce sont des demandes de coupures des entreprises qui travaillent sur le réseau…», a-t-il laissé entendre, le directeur général de l’EDG.

Mohamed Camara 

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