Bien que le pourvoi en cassation soit un droit, mais les recours systématiques de Monsieur le Procureur spécial près la CRIEF contre les différentes décisions courageuses des Juges de ladite juridiction, à ce droit amène aujourd’hui nombre de guinéens à s’interroger sur les réelles motivations desdits recours. Le guinéen le moins intelligent peut conclure que ces actes relèvent simplement de l’acharnement d’un homme de robe, au mépris de son serment, contre les anciens dignitaires, dont le seul mal, si c’en est un bien sûr, est d’avoir géré les affaires publiques de notre patrimoine commun.
Ce jour de jeudi encore 16 novembre 2023, Monsieur le Procureur spécial a fait usage de ce prétendu droit de recours contre la décision que la chambre des appels de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a prise, pour ordonner la liberté de l’ancien Président de l’Assemblée, Honorable Amadou Damaro Camara, qui ne demande qu’à aller se soigner.
Cette autre décision, comme d’autres d’ailleurs, intervient pour dévoyer un Procureur qui se fait débouter à chaque étape de la procédure.
Au regard de cet agissement sans cesse qui frise l’inhumanité, on peut facilement se permettre de dire que la mise en liberté de l’Honorable Amadou Damara Camara et les autres anciens dignitaires incarcérés depuis belles lurettes, n’est pas pour demain.
Monsieur le Procureur spécial près la CRIEF devrait se rappeler de cette célèbre phrase d’un penseur français qui dit : « D’un magistrat ignorant, je salue la robe ! » L’histoire récente de notre pays devait pourtant enseigner à ce magistrat.
Le Procureur spécial est-il preneur d’otage ?
Nul besoin de rappeler ici qu’en procédure pénale, notamment en matière de détention, le principe c’est la liberté. Mais, très malheureusement, au parquet de ce Procureur très spécial, la détention est érigée en principe et la liberté est devenue l’exception. Sinon, le centre carcéral est fait pour permettre aux détenus ou aux personnes en conflit avec la loi de s’amender.
Nombre de guinéens pensent aujourd’hui que ce parquet est devenu une machine à destruction humaine. Combien de hauts dignitaires sont devenus des otages de ce Procureur ? Combien sont en train de mourir aujourd’hui à petit feu par faute de soins médicaux ? Tout ça pour des avantages éphémères ou quoi ?
Ça n’arrive pas qu’aux autres !
Il faut que Monsieur le parquetier comprenne que malgré tout ce qu’il pourrait reprocher à ces anciens dignitaires, il ne serait pas exagéré de dire que ceux-ci en ont assez payé, s’ils avaient bien évidemment commis des fautes.
Concernant l’honorable Amadou Damaro Camara, il vient de bénéficier d’une certaine clémence du pouvoir judiciaire réel. Pourquoi vouloir mordicus le retenir, en brandissant abusivement cette voie de recours ?
Sans répondre à ces questions, j’interpelle, en ma qualité de citoyen, L’INSTITUTION JUDICIAIREà donner tout le sens à sa SIGNIFICATION, elle-même. Ceci, parce qu’il n’échappe à personne que l’opinion publique reste désabusée, hébétée, choquée et stupéfaite pour l’extrême exercice de sa profession par ce Procureur.
Nous continuons à implorer Dieu, le Tout Puissant, notre créateur, l’éternel, en Lui seul réside la meilleure des garanties. Insha’Allah, ces anciens dignitaires seront blanchis par l’histoire, s’ils ne le sont pas par la Justice du Procureur très spécial Aly Touré.
Sayon MARA, Juriste