La préfecture de Coyah, est devenue une plaque tournante où les trafics et mafias sont devenus une monnaie courante depuis un très bon moment. C’était dans la soirée du Samedi 03 mai 2023, qu’une quantité importante quantité de faux billets en devise dans une valise et trois(3) coffres-forts a été découverte dans une concession qui appartiendrait à un certain El Hadj Ibrahima Bah à Somayah.
Une localité relevant de la commune rurale de Maneah, ce sont les officiers de la Police Judiciaire de la compagnie territoriale de Coyah qui ont procédé à la saisie de ces faux billets.
Sous l’instruction de Almamy Sekou Camara, le procureur de la République près du TPI de Coyah, rassure qu’il suivra ce dossier jusqu’à la manifestation de la vérité.
» Il y a de cela un mois à peu près que les officiers judiciaires de la ccompagnie de gendarmerie territoriale de Coyah m’ont informé de l’existence d’un objet suspect dans une maison qui se situerait à Somaya précisément dans le quartier kassour, aussitôt, je les ai requis de faire une descente sur les lieux afin de procéder à la perquisition bien entendu avec la participation de certaines autorités locales. En l’occurrence, le maire et un représentant du préfet sans oublier aussi l’huissier. Donc après l’ouverture de cette concession, il y a eu une découverte macabre d’une bonne quantité de faux billets en dollard dans une valise et une machine de fabrication de faux billets mais malheureusement, aucun autre objet n’a été trouvé dans cette concession. Seulement que ces objets suspects, les gendarmes ont fait leur perquisition ils en ont fait un procès-verbal, l’huissier a fait son travail le compte-rendu m’a été fait au parquet. J’ai décidé à ce que ces objets suspects soient pour un premier temps gardé au niveau de la juridiction pour éviter des déperductions. Alors le directeur de l’habitat de coyah à l’effet d’identifier le véritable propriétaire de cette concession et ce travail fut accompli dans un bref délai’’, a-t-il commencé
Avant d’ajouter : ’’Alors, il nous a été révélés par courrier que la maison appartiendrait à un certain Elhadj Ibrahima Bah qui ne vit plus mais qu’aucun dossier n’est classé en son nom au niveau de l’habitat, je veux parler de plan de masse ou d’un titre foncier alors nous avons poussé les enquêtes parce que vous n’êtes pas sans savoir que les enquêtes financières ne sont pas comme les autres enquêtes ordinaires, ça demande assez de temps, assez de technicité, assez de moyens. Alors avant d’ouvrir une information judiciaire à propos de cette procédure pareille ,le parquet doit faire sa partition, c’est alors poser des actes allant dans le sens de la découverte d’un certain nombre d’éléments de preuve ou d’indice ou pouvant vraiment permettre d’être orienté pour ne pas arrêter les personnes non intéressées par la procédure ou procéder de façon précipité au placement des personnes en détention ou en garde de vue des gens qui ne devrait pas l’être. Donc nous avons continué nos enquêtes, c’est ce qui a amené le parquet pour un deuxième temps à recenser les numéros parce que, quand l’huissier a fini de faire son travail le nom du véritable propriétaire est ressorti, la personne qui a aidé le défunt à construire ce bâtiment était connu je tais les noms parce que vous le savez en matière de procédure il faut faire les choses de façon secrète. C’est très important pour ne pas faire une sorte de fuite en avant’’, a-t-il indiqué
Selon le procureur cette grande saisie a été faite suite à la dénonciation des citoyens. ’’Je viens de vous dire que c’est suite à une dénonciation et par anonymat d’un citoyen de la localité comme quoi il y a quelque chose de suspect qui se passera nuitament et de façon régulière dans une concession à Soumaya. Alors cette information m’avait été remontée et aussitôt j’ai requis et à ce qu’une descente et une perquisition soit faite dans cette concession et c’est ce qui fut fait et c’est à l’issue de cette perquisition qu’on a eu à découvrir ces faux billets des coffres-forts mais aussi une machine alors cela étant le parquet s’est atélé à faire des courriers à l’adresse non seulement du gouverneur de la Banque centrale afin de désigner un spécialiste en monnaie qui puisse évaluer la qualité de ces monnaies là et également nous avons eu à écrire à la CENTIF qui doit faire son travail. Pour toujours aider à ce que les comptes des personnes pour le moment soupçonnées puisse être aussi sous contrôle parce qu’au cours de ses enquêtes nous avons eu le nom de la personne qui occupait la maison avec son numéro de téléphone mais qui ne passe plus. Le jeune-frère qui se chargeait de paiement des loyers de ce monsieur également, le numéro est connu, le monsieur qui a aidé feu Elhadj Ibrahima Bah à construire cette maison le nom est connu, le numéro est connu alors l’agence immobilière qui a aidé le monsieur en question qui est logé avoir cette maison est connu son nom est connu, le numéro est connu. Voilà ces gens ont fait déjà l’objet de l’interpellation de la part des enquêteurs et entendues sur PV, mais pour l’instant j’ai préféré les laisser en liberté parce que en matière d’enquête financière. Il faut un peu de temps ,les enquêtes financières peuvent prendre des mois ,voire même des années parce que là, il faut des éléments avant de commencer à priver les gens de leur liberté, parce que c’est complexe ça demande assez de moyens’’, a-t-il souligné
’’Alors, le parquet pour pouvoir ouvrir ses coffres forts afin de savoir qu’est ce qui se trouvait aussi à l’intérieur de ces coffres-forts en bonne et due forme conformément à la loi, parce qu’on ne pouvait rien dire en ce qui concerne l’intérieur de ces coffres. Donc pour une bonne information comme vous le savez en matière pénale tout ce qu’on dit il faut que ça soit accompagné de preuves donc le serrurier qui est venu pour un premier temp nous a demandé 5 millions parce que c’était des coffres-forts numériques. Alors les moyens étant pas là, nous avons pris un peu de temps,au moins une semaine après le parquet a pu se battre par ses moins personnels à trouver 2500.000fg pour que ces coffres-forts fassent objet d’ouverture et cela s’est passé également devant un huissier qui a fait son constat. Alors nous avons écrit également à l’ambassade des États-Unis parce qu’à l’intérieur et dans l’un de ses coffres nous avons trouvé un document qu’on appelle « top secret ». Ces documents servent de la fabrication ou des processus par lesquels les faussaires confectionnent, ces faux billets donc saisir ce document pour un faussaire c’est plus grave que de saisir tous ses billets. Aujourd’hui nous avons ce document à notre disposition et que l’effigie même des États-Unis se trouve dessus qui contient un code pour ces raisons nous avons à écrire même à l’ambassade des États-Unis afin de faire sa partition dans cette enquête pour que nous puissions vraiment traquer les complices, les auteurs et les co-auteurs de ces infractions là . Alors après cela nous avons eu également à écrire à l’RPT, pour pouvoir faire son travail par rapport toujours à ce dossier donc pratiquement le paquet a pu faire ce qu’un enquêteur doit faire en tant que procureur. Les personnes impliquées pour le moment dans cette affaire sont tous des Guinéens, je tais les noms parce que la présomption d’innocence est l’un des caractères ou est l’un des principes du procès pénal. Donc je ne saurais tout de suite dévoiler les nom de ces gens-là, parce qu’ils sont présumés innocentes jusqu’à ce que qu’un tribunal légalement composé puis se prononcer sur leur culpabilité’’, a-t-il mentionné
Pour terminer, il déclare que son parquet est en position de tous les éléments pour pouvoir ouvrir une information judiciaire contre les personnes incriminées.
’’À date le parquet a estimé que les éléments de preuve qu’il recherchait pour pouvoir ouvrir une information judiciaire sont vraiment à sa disposition. Alors nous avons eu à demander au président du tribunal de faire en sorte qu’un poule d’instruction soit constitué juste pour se dossier afin qu’il soit instruit et bonne et due forme. C’est avant-hier, j’ai demandé de placer ces personnes en garde à vue, donc le dossier est arrivée hier soir nous avons eu à saisir un poule de juge d’instruction composer de 2 magistrats à l’effet d’instruire sur ce dossier. Vous n’êtes pas sans savoir que Coyah est devenu une zone criminogène où le banditisme règne en maître absolu. Mais il y a un mois ou deux mois de cela depuis que je suis devenu procureur de la République à Coyah, j’ai eu à mettre en place des stratégies de lutte contre ce fléau qui gangrène cette ville. Cela en passant par des rencontres avec les autorités préfectorales et communales, c’est-à-dire tous les citoyens de la base jusqu’au sommeil pour que nous puissions échanger concernant cette situation de sécurité à Coyah, parce qu’il fallait faire appel aux élus locaux afin qu’ils puissent faire leurs partitions en mettant en place un point d’action ensemble pour pouvoir éradiquer ce fléau, parce qu’il y avait des attaques en main armée à tout moment. Mais je pense qu’aujourd’hui la stratégie que nous avons en mis en place depuis ces derniers temps a porté vraiment fruit parce qu’à date on entend plus assez quand même des attaques en main armée. La coopération ou la collaboration avec les citoyens là et elles sont saines parce qu’à chaque fois qu’il y a connaissance d’une infraction nous sommes informés en temps réel et cela permet aux autorités de prendre des dispositions afin de mettre hors d’état de nuit ces grands bandits ou ces malfaiteurs à grand chemin. Mais le cas de saisie de cette importante quantité de faux billets, pour le moment c’est le premier dossier et c’est à des moments exceptionnels. » a-t-il dit
Le procureur promet de faire toute la lumière dans cette affaire, il a saisi l’occasion de demander la contribution des populations de la préfecture de Coyah, afin de lutter contre ce fléau qui continue à prendre de l’ampleur dans le pays.
Affaire à suivre !
Mamadi III Konaté Pour liberationinfo.com
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