Après sa tournée très mouvementée du côté de la Haute-Guinee, après sa sortie très controversée sur le cas de Nanfo Ismaël Diaby. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Charles Alphonse Wright a rencontré hier à la cour d’appel de Conakry, tous les agents impliqués dans la sécurisation du procès du 28 septembre 2009.
Devant les forces de l’ordre et de sécurité concernés par la sécurisation du capitaine Moussa Dadis Camara et Cie, le ministre de la Justice a fait des déclarations fortes.
«Je le dis encore, vous n’aurez aucun franc, je le répète encore une fois devant vous, je ne paierai aucun franc à quelque agent qu’il soit d’ici, pour dire qu’il va venir faire son travail. Je ne paierai aucun franc, vous êtes des agents payés par l’Etat, vous avez été affectés ici, c’est pour la sécurisation, je ne paierai aucun franc à qui que ce soit »,a-t-il entamé
Avant de renchérir : «Au niveau de la gendarmerie et la police, on m’a dit 750 personnes et 53 véhicules et par jour. Quand on a calculé et dans la semaine, juste pour carburer les 53 véhicules qui ne sont même pas ici, coûte au département par semaine 300 millions fg. Imaginez sans compter des primes qu’on donnait. J’ai dit maintenant voilà comment ça va se passer. Ce n’est pas parce qu’on a prévu 753 personnes qu’à la fin de chaque semaine qu’on va payer les 753 personnes. Non ! Ceux qui sont effectivement affectés ici, c’est à eux dans l’opérationnel, ceux qui sont en attente sont en attente. Qu’on me dise qui on paie et qui est là. Cela fait trois (3) semaines j’attends qu’on me dise qui perçoit l’argent et en tant que ministre, je ne paierai pas tant que je n’ai pas cette situation, ça c’est un. Deuxièmement, on me dit de carburer 53 véhicules, mais est-ce que vous voyez les 53 véhicules ? Ça veut dire que quand ils viennent ici, on met du carburant, ce carburant sert à l’opérationnalisation ailleurs », a-t-il déclaré
Pour terminer, le ministre mentionne : « Je ne vais pas mettre le carburant du 28 septembre et qu’on fasse une opération ailleurs (…) Quand l’argent fini, ils diront on a donné des milliards dans le dossier du 28 septembre alors que le montant qui est là ce n’est même pas le ministre qui gère. Tout ça pour vous dire combien de fois les gens sont sournois et pensant que quand ils iront devant la presse raconter du n’importe quoi c’est ce qui fera que le lendemain je paierai. Je ne paierai aucun franc tant que je ne vois pas du clair », a-t-il conclu Charles Wright.
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