Le président Roch Marc Christian Kaboré procède à un réaménagement de son équipe. Chérif Sy qui était jusque-là le ministre de la Défense quitte le gouvernement, ainsi que Ousseini Compaoré, le ministre de la Sécurité. Ils font les frais des dernières attaques à Solhan et contre une équipe de la police nationale le 21 juin dernier. Les populations avaient exprimé leur colère face à la recrudescence et la violence des attaques attribuées aux groupes jihadistes.
Dimanche dernier 27 juin, au cours d’une adresse à la nation, Roch Marc Christian Kaboré avait promis des mesures pour faire face aux attaques attribuées aux groupes jihadistes. Dans la nouvelle équipe, le président conserve lui-même le portefeuille de la Défense et des Anciens combattants.
Il nomme à ses côtés le colonel major Barthelemy Simporé, comme ministre délégué, chargé de la Défense et des Anciens combattants. Avant cette nomination. Il dirigeait le Centre national d’études stratégiques du Burkina Faso.
Maxime Koné, précédemment ministre délégué chargé des Burkinabè de l’extérieur devient ministre de la Sécurité. Désormais, c’est Clarisse Mérindol, née Ouoba, qui est chargée des Burkinabè de l’extérieur et de l’Intégration africaine.
Ce remaniement intervient suite à une pression populaire. En fin de semaine dernière, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues à Kaya et à Titao pour crier leur ras-le-bol- face l’insécurité.
Les partis de l’opposition ont suspendu leur participation à un dialogue politique et projettent des marches dans tout le pays samedi et dimanche prochain pour dénoncer « l’incapacité du gouvernement » à faire face aux attaques.
«Plus qu’un changement de personne, ce que nous attendons, ce sont les mesures fortes promises et ces mesures ne doivent pas attendre, car le peuple est fatigué», souligne Guy Hervé Kam, coordonnateur du mouvement Sens.
Avec RFI