La junte guinéenne s’est engagée auprès de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), pour une transition de deux ans. À 16 mois de la fin de la transition, les voix se lèvent au sein de la classe politique pour émettre des doutes sur un éventuel glissement du calendrier du chronogramme.

Pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, les autorités de Conakry ont concocté un budget de 600 millions de dollars, ce qui apparaît comme impossible à mobiliser selon plusieurs leaders des partis politiques. Le président de l’union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), Bah Oury estime que ce montant est trop élevé pour permettre à la Guinée de revenir très rapidement dans le concert des pays démocratiques.

« Ça fait bientôt 8 mois que ce processus est engagé. Il aurait été beaucoup plus sage de se poser la question est-ce que la manière dont on a géré le processus jusqu’à présent, c’est-à-dire le cadre de dialogue de manière globale ou le dialogue politique, est-ce que nous sommes dan la bonne ou est-ce que dans nos mesures, dans les dispositions que nous avons prises, est-ce qu’il n’y a pas de failles, des insuffisances pour les corriger pendant qu’il est temps? Et pour cela, nous n’avons pas trouvé d’interlocuteur ni au niveau du gouvernement à travers le Premier ministre, n au niveau des facilitatrices en capacité d’aller dans ce sens. Nous, à notre niveau, nous avons mis en place ce cadre de concertation qui est la conférence des coalitions politiques et des faîtières pour nous permettre de nous retrouver toutes les deux semaines, examiner les questions les plus pertinentes concernant la situation nationale, et de faire des propositions alternatives et constructives le cas échéant. C’est le cas actuellement, il y a eu un mémorandum qui concerne le financement du processus globalement », a-t-il souligné avant de poursuivre.

« Le gouvernent dit 600 millions de dollars, nous nous estimons que c’est trop et qu’il y a des mesures correctives à prendre et nous demandons au gouvernement de prendre la décision de mettre en place un comité ad-hoc qui peut être composé aussi bien par des acteurs gouvernementaux que par des acteurs politiques et sociaux en capacité d’apporter des précisions ou des idées innovantes pour une recherche efficace des moyens de financement du processus de la transition », a-t-il proposé le président de l’UDRG,Bah Oury.

 

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