Connu pour son inimitié avec le président de l’union des forces démocratiques de Guinée ( UFDG), Elhadj Mamadou Cellou Dalein, le président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG),Bah Oury a taclé son ancien partenaire.
Depuis la confirmation de la victoire du président Alpha Condé, l’opposition guinéenne, menée par le candidat malheureux à la présidentielle, Cellou Dalein Diallo tante bien que mal de résister à la répression du pouvoir, par les manifestations de rues.
Une stratégie contre productive et critiquée par bons nombres d’observateurs, Bah Oury se « moque » un peu de la méthode.
“Dans la situation actuelle, c’est une certaine opposition qui a perdu sa crédibilité et a suivi un chemin qui l’a mise totalement dans l’impasse. Les méthodes que cette opposition avait l’habitude d’utiliser ont montré leur limite de manière objective. C’est un fait. Cette opposition a beaucoup contribué à cette impasse parce qu’elle a renié ses engagements antérieurs et elle a été considérée par la majorité de la population comme étant parmi ceux qui ont validé le 3ème mandat. La population en est profondément déçue malgré les sacrifices qui ont été consentis à cet égard. C’est une réalité”, analyse Bah Oury.
Comment peut-on expliquer ce désaveu ?
L’usure du temps en est pour quelque chose, mais pas que ça seulement. Il faut dire que la répression des contestations, les arrestations en cascade, la militarisation des fiefs de l’opposition et les fissures en son sein, le manque de clarté sur le but des manifestations, ont contribué à « dissuader » les populations quant à répondre aux appels à manifester. Pour le leader de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), il ne faut chercher se remettre en cause.
“Certainement, les populations doutent de l’efficacité de ces formes d’action, c’est la première chose. Deuxièmement, elles doutent de la pertinence des revendications mises en avant. Je pense que ce sont les deux aspects fondamentaux qui amènent la population à être beaucoup plus en réserve par rapport à certaines formes d’engagement et d’action politique. Les gens veulent autre chose. Ceux qui ne vont pas se remettre en cause disparaîtront”, martèle l’ancien ministre de la Réconciliation nationale.
Mohamed Camara