Le comportement des enfants en cette journée doit interpeller la conscience collective sur la nécessité de revoir le système d’éducation et des valeurs que nous voulons léguer à nos enfants.
En effet, depuis un certain temps, à l’occasion de la célébration de cette fête, nous assistons à la récurrence d’une pratique qui risque d’avoir un impact très négatif s’il n’est pas freiné sur l’éducation de nos enfants qui pour ma part, ne fait pas partie des valeurs positives que nous avons héritées de nos ancêtres. Il s’agit de ces enfants qui sortent dans la rue sans être accompagnés pour parcourir des kilomètres avec tous les risques sécuritaires que cela comportent pour eux pour réclamer de l’argent aux gens au nom de la célébration de cette fête. Ils n’hésitent même pas à investir des domiciles des personnes inconnues à eux ou héler des personnes inconnues en pleine circulation pour demander de l’argent ! Le jour de la fête, ils sont nombreux dans la rue sans accompagnement et contribuent dès fois même à perturber la circulation normale. Le tout sous le regard indifférent des parents et autorités.
Certes, la fête de l’Aïd-el fitr est une occasion pour tous les musulmans de se fréquenter pour communier, partager leur richesse avec les autres dans un climat de convivialité et de solidarité. Mais, à mon humble avis ce qu’il se passe actuellement sur le terrain avec ses enfants est loin d’être avec l’esprit de cette noble pratique héritée de nos devanciers. Et à mon sens, les parents des enfants que nous sommes avons une part importante de responsabilité de cet état de fait aux côtés des autorités en charge de l’éducation et des autorités religieuses. C’est pourquoi j’interpelle les parents que nous sommes, les autorités en charge de l’éducation à la citoyenneté, les autorités en charge de l’éducation religieuse et les responsables de médias à créer une synergie d’actions pour lutter contre ce fléau pour un meilleur épanouissement de nos enfants.
Alseny SALL, acteur de la société civile