Le pantin qui fait figure de Premier ministre ou plutôt de premier des ministres d’un gouvernement de transition qui passe son temps à cacher ses carences, ne peut pas impressionner le FNDC.
En fait, dans la vie, rien n’est fortuit. Pour remplacer Mohamed Béavogui qui avait fini par se rendre compte que pour mener à bien sa mission, le dialogue est indispensable, il fallait un type en mal de reconnaissance comme Bernard Goumou. Dire que que le FNDC appelle à la violence, fait descendre des loubards ou des mineurs dans la rue ou fait caillasser des voitures et qu’il n’y a pas de prisonniers politiques en Guinée est un disque qui est totalement rayé. Certains tenaient le même discours il y a peu de temps. Ce sont eux qui demandent aujourd’hui à leurs soutiens de manifester pour exiger la libération des détenus politiques issus de leurs rangs.
Malheureusement, les imbéciles ne tirent pas les leçons du passé. Cela se comprend parfaitement d’ailleurs de la part d’un petit commis d’une petite compagnie d’assurance qui s’est vu propulser au sommet de l’Etat alors qu’il ne s’y attendait pas, même dans ses rêves les plus fous. L’ivresse du pouvoir peut donc amener à aligner des inepties. Des inepties telle que celle qui consiste à dire qu’il y a un vide juridique relativement à la déclaration de patrimoine. Il ne peut pas comprendre, vu qu’il est habitué à remplir des formulaires de contrats d’assurance, qu’il existe bel et bien une réglementation relative à la déclaration des biens.
Le FNDC continuera à appeler à la mobilisation citoyenne. Si des porteurs d’uniforme militaire ont pris des armes pour prétendument déloger un dictateur, ils doivent avoir suffisamment de jugeote pour savoir que les civils n’ont d’autres armes que le droit de manifester. N’en déplaise à un certain Ousmane Gaoual Diallo qui, toute honte bue et avec toute l’arrogance qu’on lui connaît, affirme sans sourciller que l’Etat n’est pas en mesure d’encadrer des manifestations et donc d’empêcher des tueries. Ce, pour justifier l’interdiction des manifestations. C’est vraiment le monde à l’envers quand on sait qu’il était l’un des acteurs politiques les plus extrémistes sous l’ère Alpha Condé. Lui qui en voulait au président de son ancien parti au motif qu’il serait trop conciliant vis-à-vis du pouvoir. Ce sont des hommes de ce type qui affaiblissent le combat démocratique parce qu’ils montrent à l’opinion qu’une fois qu’ils ont des postes de responsabilité, ils se renient totalement. Et que cela est valable pour tout le monde. Alors qu’il y a des citoyens qui mènent un combat sincère et totalement désintéressé.
Mais ils oublient que l’Histoire jugera chacun.
SEKOU KOUNDOUNO
RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC
MEMBRE DU RÉSEAU AFRIKKI NETWORK