Décidément Me Sidiki Bereté ne décolère pas contre le Procureur spécial près la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), Aly Touré. Dépuis le mandat de dépôt décerné contre ses clients, Dr Ibrahima Kassory Fofana, Dr Mohamed Diané, Oyé Guilavogui et Zakaria Koulibaly, envoyés à la maison centrale de Conakry, le 06 Avril dernier.
À quelques heures du procès en référé, l’avocat s’en prend aux nouvelles autorités de la transition, il dénonce une justice téléguidée par le palais, dans une interview qu’il a accordée à nos confrères de VisionGuinee, Me Bereté se pose la question entre le voleur et l’assassin qui doit être jugé le premier ? En faisant allusion aux morts enregistrées lors du coup d’État du 05 septembre dernier, par les forces spéciales.
« On ne peut pas mettre quelqu’un sous le mandat dépôt et attendre 12 jours sans le présenter à un juge d’instruction. Ce n’est plus un procès, c’est la force d’un coup d’État. C’est pourquoi, on ne va rien faire. Ils veulent la guerre nous, on va leur déclarer la guerre. Ce n’est pas un problème de stratégie, mais une affaire d’illégalité. Ils ont envoyé nos clients en prison parce qu’ils ont les armes. Et nous aussi, on va leur dire qu’ils ne peuvent pas nous guider parce que nous avons le droit de nous taire. Ils n’ont qu’à juger l’affaire sur le nombre de morts à Sekhoutouréyah le 5 septembre. On va commencer par ça. Entre l’assassin et le voleur, qui doit être jugé le premier ? », a-t-il martelé Me Sidiki Bereté.
Mohamed Camara