Vendredi, les Maliens ont répondu massivement à l’appel de la junte à manifester contre les sanctions imposées au Mali par la Cédéao. La mobilisation a été forte à Bamako et à l’intérieur du pays. Malgré cette démonstration de force, le dialogue n’est pas rompu. La junte va continuer à dialoguer avec les institutions sous-régionales et des pays de la sous-région pour un retour à l’ordre constitutionnel au Mali.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Lors du rassemblement de ce vendredi à Bamako, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre malien de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement a affirmé que son gouvernement restait malgré ouvert au dialogue avec la Cédéao.
D’après nos informations, il se rend en principe dans 72h en Mauritanie – pays voisin non membre de la Cédéao – avec cinq autres ministres par vol spécial. L’objectif de ce déplacement est double : voir comment contourner l’embargo qui frappe le Mali, pays enclavé, et envisager d’utiliser à l’import comme à l’export les ports mauritaniens.
Mais la crise malienne sera également au centre des discussions et les responsables mauritaniens pourraient aider à trouver une solution. La même délégation officielle malienne se rendra ensuite dans la foulée en Algérie pour les mêmes raisons.
Organiser des élections dès 2022
Selon de bonnes sources, Alger et Nouakchott pourraient fortement conseiller aux envoyés du colonel Assimi Goïta, d’établir un chronogramme des actes à poser pendant le reste de la transition, afin d’organiser les élections générales cette année et pas au-delà. L’idée serait partagée les deux institutions sous-régionales auteurs des sanctions décrétées contre le Mali.
Avec RFI